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Sanction contre Touche pas à mon poste: le CSA condamné à verser 1,1 million d'euros à C8

Cyril Hanouna

Cyril Hanouna - Joel Saget / AFP

L'une des sanctions prises par le CSA contre les émissions de Cyril Hanouna a été annulée par le Conseil d'État, qui condamne le gendarme de l'audiovisuel à verser 1,1 million d'euros à C8.

Le Conseil d'État a condamné ce mercredi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à verser 1,1 million d'euros à la chaîne C8, après avoir annulé l'an dernier l'une des trois sanctions prises par le régulateur pour des séquences controversées dans des émissions de Cyril Hanouna.

La sanction annulée, une privation de publicité pendant une semaine pour l'émission Touche pas à mon poste, avait été décidée par le CSA après un canular diffusé en novembre 2016. Cyril Hanouna avait piégé son chroniqueur Matthieu Delormeau, en lui faisant croire qu'il venait de commettre un crime et en le sommant d'en endosser la responsabilité.

Deux autres sanctions maintenues

C8 réclamait pour l'annulation de cette sanction une indemnité de 4,4 millions d'euros devant le Conseil d'Etat. Le CSA avait prononcé cette sanction inédite en juin 2017, en estimant que lors de cette séquence filmée en caméra cachée, C8 avait "gravement méconnu son obligation de faire preuve de retenue dans la diffusion d'images susceptibles d'humilier les personnes".

Saisi par la chaîne, le Conseil d'État avait estimé au contraire que le chroniqueur "n'avait pas été montré sous un jour dégradant, humiliant ou attentatoire à sa dignité", et avait annulé la sanction, tout en en maintenant deux autres (une amende de 3 millions d'euros après un canular jugé homophobe et une privation de publicité de deux semaines dans TPMP après une séquence dans laquelle Cyril Hanouna avait posé la main de sa chroniqueuse Capucine Anav, qui avait les yeux fermés, sur son sexe).

Malgré le maintien par le Conseil d'État de cette dernière sanction (la privation de publicité pendant 2 semaines), C8 réclamait dans ce nouveau recours une indemnité de 9,5 millions d'euros, qui a elle été rejetée par le Conseil d'État mercredi.

BP, avec AFP