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Pour le patron de M6, les politiques se battent pour aller sur le divan de Karine Le Marchand

Karine Le Marchand présente "Une ambition intime" sur M6

Karine Le Marchand présente "Une ambition intime" sur M6 - Pierre Olivier - M6

Selon le grand patron du groupe M6, Nicolas de Tavernost, Une ambition intime connait un véritable succès auprès des hommes politiques. Ils seraient nombreux à vouloir participer.

Le président du directoire du Groupe M6, Nicolas de Tavernost, se dit "très fier" de l'émission Une ambition intime de Karine Le Marchand, malgré les critiques qu'elle a suscitées, estimant que ce programme était plébiscité par les politiques.

"Vous seriez surpris par le nombre de politiques qui demandent à passer sur le divan de Karine Le Marchand, et je les comprends d'ailleurs...", déclare Nicolas de Tavernost dans une interview publiée dans l'édition de dimanche du quotidien Le Monde.

"Un genre qui plaît aux jeunes et aux femmes"

L'émission, où les politiques sont interrogés sur le mode de la confidence, a connu un succès d'audience pour son premier numéro dimanche dernier, face à des rendez-vous politiques plus classiques, mais son parti pris "intimiste" a été critiqué, notamment par Jean-Marc Ayrault.

"Elle a inauguré un genre différent qui plaît aux jeunes et aux femmes", relève Nicolas de Tavernost, "très fier de cette émission parce qu'elle innove et ne prétend pas se substituer aux autres".

Le patron de M6 balaie les critiques concernant la partie de l'émission consacrée à Marine Le Pen. "Dire qu'on rend Marine Le Pen sympathique, c'est penser que les gens ont perdu leur faculté de jugement", estime-t-il.

Éric Zemmour dans la tourmente 

Interrogé par ailleurs sur le maintien sur la chaîne Paris Première (Groupe M6) du chroniqueur controversé Eric Zemmour, visé par une enquête pour apologie du terrorisme après des propos publiés dans le magazine Causeur, Nicolas de Tavernost indique que la décision a été prise après consultation d'Eric Naulleau, le chroniqueur qui partage l'antenne avec Eric Zemmour.

"Je pense que la contradiction et l'échange sont préférables à l'exclusion", estime-t-il, précisant qu'en cas de condamnation des propos de Eric Zemmour, "il y aura alors débat".

Concernant le sort de Paris Première, Nicolas de Tavernost rappelle que cette chaîne payante du Groupe M6 -qui s'est vu refuser le passage sur la TNT gratuite par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)- n'est pas à vendre.

"Nous ne faisons pas de chantage à la fermeture et nous irons voir le CSA en début d'année (2017) de manière calme et détendue pour voir comment assurer le meilleur avenir de cette chaîne", indique-t-il.

Romain Iriarte avec AFP