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Patrimoine: pour Stéphane Bern, après la mission, l'émission

Stéphane Bern au Luxembourg en février 2017

Stéphane Bern au Luxembourg en février 2017 - John Thys - AFP

Stéphane Bern animera à partir du 3 septembre sur France 2, L'émission patrimoine, produite par la Fondation du patrimoine.

Surfant sur l'engouement des Français pour le patrimoine, France 2 lance à partir de lundi 3 septembre L'émission patrimoine. C'est bien sûr Stéphane Bern - le monsieur patrimoine désigné par Emmanuel Macron pour financer la restauration des sites en péril - qui animera ce programme, produit par la Fondation du patrimoine, et diffusé à 20h35.

"Dans l’Emission patrimoine racontée par Stéphane Bern, nous allons vous faire découvrir ces monuments, évoque la chaîne dans un communiqué présentant l'émission. Un patrimoine qui n’est pas que royal ou religieux mais qui est aussi ouvrier, industriel, naturel ou vernaculaire, c’est-à-dire lié à une pratique traditionnelle ou locale qui tend à disparaître."

Ancien bagne et jardins suspendus

Au programme, promet France 2, "églises de village, manufacture de tabac, forges, viaduc, arsenal, kiosque, ancien bagne, jardins suspendus ou encore rotonde ferroviaire, situés en Métropole ou en Outremer".

La mission du patrimoine a pour rôle d'organiser des souscriptions, ainsi qu'un loto, lancé également le 3 septembre, pour financer la restauration des sites dont la candidature a été retenue. Stéphane Bern a par ailleurs déclaré ce vendredi dans un entretien au groupe Ebra qu'il quittera sa mission "s'il n'est qu'un "cache-misère".

"Je ne veux pas être un cache-misère"

Un an après sa nomination, l'animateur y dresse un bilan contrasté de sa mission. "Je suis arrivé la fleur au fusil et maintenant je vois toutes les attaques contre le patrimoine, y compris au sein du gouvernement. […] Si tout cela n’est qu’un effet d’annonce, je partirai. Je ne veux pas être un cache-misère". Stéphane Bern est en effet très remonté contre la loi Elan qui ouvre la possibilité de se passer de l’avis conforme des architectes des bâtiments de France". Il fustige également la restauration à grands frais du Grand Palais.

"J’entends aussi qu’on est prêt à mobiliser 450 millions d’euros pour rénover le Grand Palais à Paris. Pendant ce temps, on me laisse me décarcasser pour trouver 20 millions d’euros pour le patrimoine vernaculaire des petits villages", s'agace-t-il ainsi.

"A la fin de l'année, on y verra plus clair", dit-il dans cet entretien. "On saura si le loto du patrimoine est un succès. Ce que je voudrais, c'est que les Français me donnent raison. Y compris contre le gouvernement et certaines personnes dans les ministères".

M. R.