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Muriel Robin interprète Jacqueline Sauvage: "Elle m'a dit 'maintenant on est sœurs'"

La comédienne interprète dans un téléfilm diffusé lundi soir cette femme dont la condamnation après avoir tué son mari violent a provoqué un débat de société. Elle revient sur leur rencontre pour BFMTV.

TF1 diffusera ce lundi son téléfilm-événement Jacqueline Sauvage: c'était lui ou moi. Un long-métrage d'Yves Rénier sur cette femme condamnée à 10 ans de prison en 2015 pour avoir tué son mari violent, avant d'être graciée en 2016 par François Hollande. Muriel Robin, qui endosse ce rôle dramatique, revient ce dimanche sur BFMTV sur sa rencontre avec la mère de famille:

"Je l'ai rencontrée pour lui dire 'on est là, ça continue, on fait passer le message'", raconte la comédienne. "On a passé passé deux, trois, quatre heures ensemble (...) Après elle est passée sur le tournage et quand elle m'a vue elle m’a dit 'bon, bah maintenant on est sœurs!'. C'est vrai que je trouve que je lui ressemble plus à elle que je ne me ressemble, dans ce téléfilm. Et tant mieux."

"Jacqueline Sauvage, c'est moi"

"Quand elle m'a dit 'J'ai pu bouger mes meubles et personne ne m'a rien dit', derrière 'personne ne m'a rien dit' il y avait beaucoup de choses", se souvient la comédienne. "Elle s'est offert un chien, et elle est libre."

"Ce n'était pas un biopic, je n'avais pas à apprendre la gestuelle ou la façon de parler de Jacqueline", explique Muriel Robin. La comédienne l'assure par ailleurs: "elle se trouve à l'intérieur de moi".

L'affaire Jacqueline Sauvage, et le débat de société qu'elle a suscité, a fait de sa principale protagoniste un symbole de la lutte contre les violences conjugales. "Il ne fallait pas que je me trompe quand j'ai dit à Yves Rénier 'Jacqueline Sauvage, c'est moi. Et oui, je vais le faire'. Et j'ai eu raison (...) (Ce film), c'est un plaidoyer pour ces victimes sur ce dossier qui est complètement abandonné." Et de conclure: "La première personne que j'appellerai à la fin du film, ce sera Jacqueline, évidemment."

Une pétition et une manifestation

Muriel Robin a par ailleurs lancé une pétition sur change.org pour venir en aide aux victimes de violences conjugales. Elle demande, notamment, "une formation O.BLI.GA.TOI.RE nationale de tous les métiers de loi (police, gendarmerie, juges, magistrats) et un plan d’urgence pour l’hébergement des femmes", ainsi que d'imposer "à l'agresseur une interdiction d'approcher le domicile de l'agressée", et de "repenser la loi sur la légitime défense". Jusqu'à présent, la pétition a recueilli plus de 130.000 signatures.

Afin d'"envoyer un message fort" au président de la République, elle appelle à manifester le samedi 6 octobre à 14 heures, devant le Palais de Justice de Paris: "Monsieur le président, agissons pour que ces femmes ne meurent plus dans l’indifférence totale, pour que nous n’ayons plus honte de ces cadavres", écrit-elle. 

Benjamin Pierret