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Morandini: iTélé ouvre une "clause de conscience" pour les journalistes souhaitant partir

Jean-Marc Morandini, en décembre 2013

Jean-Marc Morandini, en décembre 2013 - Patrick Kovarik – AFP

La chaîne ouvre une "clause de conscience" pour les journalistes qui ne veulent pas travailler avec l'animateur et souhaitent partir.

Le feuilleton continue à iTELE, où la direction a engagé un bras de fer avec la société des journalistes, au sujet de la venue de Jean-Marc Morandini à l'antenne. Un porte-parole de la chaîne vient d'annoncer l'ouverture d'une "clause de conscience" pour les journalistes qui ne souhaitent pas travailler avec l'animateur et quittent la chaîne.

La direction d'iTELE prend cette mesure, qui ouvre le droit à des indemnités de départ, en réponse aux salariés qui se plaignent de l'arrivée de l'animateur à l'antenne la semaine prochaine malgré sa mise en examen pour "corruption de mineur aggravée".

Un courrier devrait être envoyé vendredi aux journalistes pour préciser les conditions de cette clause, selon une source proche du dossier. Une assemblée générale des salariés avait lieu en fin de matinée. La Société des journalistes a été reçue vendredi matin par la direction.

"Je leur demande de me laisser travailler"

Ce vendredi matin, en réponse aux journalistes de iTELE qui lui demandaient de renoncer à venir "dans l'intérêt de tous", Jean-Marc Morandini a publié une tribune dans le Monde, appelant à le "laisser travailler". "J'ai été touché par la gravité de leur tribune. Je leur demande avec la même gravité de respecter mes droits et de me laisser travailler", écrit-il. La rédaction de iTELE a voté mardi une motion de défiance à 92% contre la direction, après l'annonce de son arrivée.

La rédaction de la chaîne du groupe Canal+, déjà échaudée par un plan d'économies drastique, avait appris vendredi dernier "avec consternation" l'arrivée de l'animateur pour réaliser une émission quotidienne sur l'actualité des médias à partir du 17 octobre.

Jean-Marc Morandini a été mis en examen pour "corruption de mineur aggravée" le 23 septembre dernier. L'enquête pour corruption de mineurs s'appuie sur deux plaintes déposées en juillet et septembre par deux jeunes hommes, qui étaient mineurs à l'époque des faits qu'ils dénoncent. Les accusations - anciennes - ont resurgi après la diffusion de l'enquête des Inrocks, les 13 et 20 juillet, poussant les deux jeunes majeurs à saisir la justice.

Magali Rangin avec AFP