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Menacé de plainte par Hapsatou Sy, Éric Zemmour dénonce "le règne de "l'émotion et de la victimisation"

Éric Zemmour sur BFMTV ce lundi 17 septembre

Éric Zemmour sur BFMTV ce lundi 17 septembre - BFMTV

Invité lundi soir sur notre antenne, Éric Zemmour est revenu sur son échange polémique avec Hapsatou Sy dans l'émission Les Terriens du dimanche. Alors qu'elle songe à porter plainte, lui campe sur ses positions.

Une plainte va-t-elle être déposée contre Éric Zemmour? Le polémiste, invité de BFMTV ce lundi pour son livre Destin français, est revenu sur la séquence coupée au montage la veille dans Les Terriens du dimanche, sur C8. Alors que la chroniqueuse Hapsatou Sy menace de donner une suite judiciaire à un échange qu'elle aurait eu avec lui, il préfère pointer du doigt "le règne de l'émotion et de la judiciarisation":

"C’est très révélateur de ce que deviennent les débats médiatiques ", a-t-il estimé ce lundi (...) Mais c’est le risque de l’époque. L’émotion, la judiciarisation, et la victimisation. On se victimise pour se faire bien voir et après on joue l’émotion, et après on vient et on dit 'Attention, je vais déposer plainte'."

"Une plainte pour quoi, pour un extrait qui n’a même pas été diffusé? Comment déposer une plainte?", demande-t-il également. 

"Hargneux, insultant et agressif" selon Hapsatou Sy

C'est par le biais de plusieurs tweets, publiés dimanche soir, que Hapsatou Sy a informé qu’elle songeait à déposer plainte contre lui et même à quitter l’émission. Dans une séquence non-diffusée, elle assure qu'Éric Zemmour aurait été "hargneux, insultant et agressif envers" elle: "Le moment le plus douloureux que j’ai eu à vivre en télévision", décrit-elle.

Dans la partie de l’interview qu'ont pu voir les téléspectateurs, Éric Zemmour a exposé sa vision de ce que doivent être les prénoms donnés aux enfants français:

"Normalement chez moi, en tout cas depuis une loi de Bonaparte qui a malheureusement été abolie en 1993 par les socialistes, on doit donner des prénoms dans ce qu'on appelle le calendrier, c'est à dire les saints chrétiens", a-t-il déclaré au sujet du prénom de la fille de Rachida Dati, Zohra.

Lorsque la chroniqueuse a rappelé qu’elle s’appelait Hapsatou, le polémiste a estimé que "(sa) mère a eu tort". Et de lui assurer que "Corinne, ça (lui) irait très bien."

Réaction glaciale de C8

Des arguments historiques, mis en doute par Le Monde, qu’Éric Zemmour a repris ce lundi sur BFMTV. Étendant son principe à un autre exemple, très symbolique: celui d’Imad Ibn Ziaten, le premier militaire tué par Mohammed Merah en mars 2012. Interrogé au sujet du jeune homme par Ruth Elkrief, Éric Zemmour a répondu: "Il est de nationalité française, mais j’estime que sa mère aurait dû lui donner un prénom français". Cette mère, Latifa Ibn Ziaten, s'emploie à promouvoir la laïcité dans les quartiers difficiles depuis la mort de son fils.

Plus tôt dans la journée de lundi, l’attachée de presse de Thierry Ardisson a réagi par voie de communiqué. Confirmant qu’une séquence avait été "délibérément coupée au montage selon les instructions du service juridique de C8", elle a invité Hapsatou Sy à "informer rapidement Thierry Ardisson ou Stéphane Simon" si elle souhaitait quitter l’émission.

Une réaction qui a "étonné" la principale intéressée:

"Je travaille avec Thierry depuis plus d’un an. Il me connaît et connaît mon numéro… Je suis très affectée par son silence depuis jeudi et ce communiqué, j’en prends acte. Mais bon, pas grave. Ce n’est rien face à la violence de ce que je vis."
B.P.