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C8: Marlène Schiappa saisit CSA après une blague de Tex sur les femmes battues

Marlène Schiappa

Marlène Schiappa - Alain Jocard - AFP

La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes a décidé de réagir à une blague sur les femmes battues, diffusée sur C8.

La blague de Tex sur les femmes battues, dans l'émission de Julien Courbet sur C8 ne passe pas. Marlène Schiappa, a ainsi annoncé ce samedi sur Twitter avoir adressé un signalement au CSA.

C'est le 30 novembre dernier, que l'animateur des Z'amours Tex, invité sur le plateau de C'est que de la télé, avait raconté sa blague. "Comme c'est un sujet super sensible, je la tente", avait-il commencé avant de se lancer. "Les gars, vous savez ce qu'on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir? On ne lui dit plus rien, on vient déjà de lui expliquer deux fois!".

"Indigne et irrespectueux"

Une "'blague' indigne et irrespectueuse qui banalise les violences conjugales" pour la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes". "J'ai évidemment adressé un signalement au CSA", a ainsi indiqué Marlène Schiappa dans son tweet.

"La blague de Tex était évidemment de l'humour mais nous ne cautionnons en aucun cas les violences faites aux femmes! C'est important de le rappeler", s'était défendu sur Twitter la chaîne C8, jeudi soir.

Réactions indignées

Elle a suscité des réactions indignées d'internautes. Le CSA a confirmé samedi à l'AFP avoir "reçu la saisine de Madame Schiappa, ainsi que quelques autres émanant de téléspectateurs depuis l'émission". "Elles ont été transmises à la direction des programmes du CSA qui va les étudier".

Sur son compte Twitter, Tex a présenté vendredi ses "excuses les plus sincères à toutes les personnes que (sa) blague a pu blesser". "Je m'oppose fermement à toutes formes de violences faites aux femmes", écrit-il.

En 2016, près de 225.000 femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint, selon des chiffres officiels. Quelque 123 en sont mortes.

M. R.