Laurent Baffie regrette d'avoir serré la main de l'ex mentor des frères Kouachi à la télévision

Deux ans après les attentats à Charlie Hebdo, Thierry Ardisson recevait Farid Benyettou, l'ancien mentor des frères Kouachi, dans Salut les Terriens!. Sa présence sur le plateau a suscité de nombreuses réactions, notamment parmi les chroniqueurs de l'émission.

Une invitation qui dérange. Le samedi 7 janvier, Thierry Ardisson avait choisi de recevoir sur le plateau de son talk-show Salut les Terriens! sur C8 Farid Benyettou, l'ancien mentor des frères Kouachi, et Dounia Bouzar, directrice générale du Centre de Prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI). Mais la présence à la télévision du mentor des deux terroristes à l'origine des attentats de Charlie Hebdo, deux ans après la tuerie, a suscité une vague de réactions et d'indignation.

De nombreux téléspectateurs ont notamment été choqués par la séquence finale dans laquelle Farid Benyettou sort de sa poche un pin's noir sur lequel est inscrit "Je suis Charlie" avant de le montrer face caméra. Si l'ancien "émir des Buttes Chaumont" se qualifie comme un repenti du jihad, sa présence sur le plateau a provoqué un malaise. Même au sein des membres de l'équipe de Thierry Ardisson.

"J'aurai dû partir"

Cinq jours après la diffusion de l'émission, Laurent Baffie, le complice de l'animateur de C8, a exprimé sur Twitter sa gêne et ses regrets au détour d'un message. "Très perturbé d'avoir serré la main du mec qui est à l'origine de la tuerie de Charlie, en plus des 2 ans après le drame. J'aurai dû partir.", écrit le comédien et humoriste.

Après cette polémique et l'indignation des sénateurs et associations de victimes, Farid Benyettou a assuré qu'il n'interviendrait plus dans les médias. Dans un communiqué, il explique: "J'ai pris conscience que mes apparitions médiatiques ont mis plusieurs personnes mal à l'aise. Et puisque je ne cherche pas à offenser qui que ce soit à travers mes propos, j'ai donc pris la décision de ne plus intervenir publiquement à compter de ce jour".

Fabien Morin