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La sœur d'Adama Traoré rejoint l'équipe du "Gros Journal"

"Je te confie une arme. C'est cette caméra.": c'est par ces mots que l'animateur a fait part de son intention d'embaucher Assa Traoré dans son émission.

"Je te confie une arme. C'est cette caméra.": c'est par ces mots que l'animateur a fait part de son intention d'embaucher Assa Traoré dans son émission. - Capture d'écran.

L'animateur Mouloud Achour a consacré jeudi une émission spéciale à cette affaire qu'il considère comme "l'une des plus importantes" de l'année 2016.

L'animateur Mouloud Achour a fait part jeudi de sa décision d'intégrer la sœur d'Adama Traoré, Assa, dans l'équipe du Gros journal de Canal +. Il a officiellement intronisé la jeune femme de 31 ans au cours d'une émission spéciale de treize minutes, consacrée à l'"affaire Adama Traoré" et diffusée à 19h.

"Je te confie une arme"

"Je te confie une arme. C'est cette caméra. Je te propose de devenir officiellement reporter au Gros Journal": c'est par ces mots que l'animateur a officiellement embauché la sœur du jeune homme, mort le jour de ses 24 ans, le 19 juillet 2016, dans les locaux de la gendarmerie de Persan (Val-d'Oise) après une interpellation. 

L'émission est revenue sur la chronologie des faits, de la mort d'Adama aux nuits de colère dans les rues de Beaumont-sur-Oise, la commune dont est originaire la famille, en passant par la polémique engendrée par l'interview d'Assa Traoré par Mouloud Achour en septembre dernier. La maire de Beaumont-sur-Oise avait notamment menacé de porter plainte contre la sœur d'Adama pour diffamation.

"Tout est cristallisé dans cette histoire"

"On ne pouvait pas commencer l'année 2017 sans parler de cette affaire qui est à mes yeux l'une des plus importantes de l'année, parce que tout est cristallisé dans cette histoire et dans le combat d'Assa Traoré", explique encore l'animateur. 

Depuis la mort d'Adama, sa famille, et sa sœur en particulier, tente de faire entendre sa voix, lançant de nombreux appels aux autorités dans les médias pour dénoncer ce qu'elle voit comme une bavure policière. Fin octobre, elle a obtenu le dépaysement de l'affaire, désormais instruite à Paris. Elle porte sur "des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner."

Claire Rodineau