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#JeSoutiensLaPrésomptiondInnocence: la polémique Morandini se propage sur twitter

L'animateur Jean-Marc Morandini lors de la conférence de presse qu'il a donnée à Paris le 19 juillet 2016.

L'animateur Jean-Marc Morandini lors de la conférence de presse qu'il a donnée à Paris le 19 juillet 2016. - Georffroy Van der Hasselt - AFP

A quelques jours de l'arrivée de Jean-Marc Morandini sur la chaîne, la polémique s'est prolongée sur le réseau social Twitter à la suite d'un tweet officiel du groupe Canal. Le hashtag #JesoutiensITELE a été lancé en réponse.

L'arrivée de Jean-Marc Morandini sur iTELE fait débat jusque sur les réseaux sociaux. Depuis samedi, le hashtag #JesoutiensITELE circule sur Twitter et est repris par de nombreux journalistes, stars du PAF et inconnus.

"Le journalisme, c'est la liberté et la responsabilité, deux valeurs cultivées sur iTELE, deux valeurs en danger", a tweeté Thomas Hugues, l'ex-animateur de Médias le Mag sur France 5. "Une rédaction formidable. Des journalistes pro et dévoués. Une situation ubuesque", a pour sa part écrit Léa Salamé. Bruce Toussaint, longtemps présentateur de la matinale sur la chaîne, a quant à lui confié soutenir iTELE "plus que jamais".

La présomption d'innocence en réponse

La direction de Canal+ n'est pas restée muette. Un peu avant 14 heures samedi, elle a écrit via le compte Twitter officiel du groupe, un bref message en montrant qu'elle campait sur ses positions et ne comptait pas plier, malgré l'ampleur de la polémique. #JeSoutiensLaPrésomptiondInnocence, a ainsi répondu Canal+.

Le 7 octobre, Canal+ a annoncé que l'animateur Jean-Marc Morandini rejoindrait "comme prévu" la chaîne iTELE, pour y animer à partir du 19 octobre une émission. Intitulé Morandini Live, le programme est un "magazine consacré aux médias avec interviews, débats et infos liés à l'actualité du secteur".

Un bras de fer interne 

L'annonce avait surpris alors que le groupe expliquait il y a plusieurs semaines, que Jean-Marc Morandini avait été rayé de la grille de la chaîne d'info, "compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés". Le 23 septembre dernier, l'animateur a été mis en examen pour corruption de mineurs à l'issue de 48 heures en garde à vue, au cours desquelles il a été entendu par la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris.

Le mardi 11 octobre, les journalistes de la rédaction ont voté à 92,2% une motion de défiance contre leur direction (la deuxième en quatre mois), après l'annonce de l'arrivée prochaine de l'animateur, mis en examen pour "corruption de mineur aggravée", a fait savoir la Société des journalistes (SDJ). 

L'animateur avait alors répondu dans une tribune publiée sur le site du Monde, demandant à ses confrères de bien vouloir le laisser travailler. La chaîne a depuis, ouvert une "clause de conscience" pour les journalistes qui ne souhaitent pas travailler avec l'animateur et préfèrent partir.

Romain Iriarte