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Jacqueline Sauvage: l'éprouvant tournage du téléfilm avec Muriel Robin

Muriel Robin

Muriel Robin - Xavier Leoty / AFP

Muriel Robin et Olivier Marchal racontent le tournage très difficile du téléfilm de TF1 sur l'affaire Jacqueline Sauvage.

Muriel Robin s'est complètement métamorphosée pour incarner Jacqueline Sauvage, cette femme qui a tué en 2012 son mari violent puis a été graciée par François Hollande en 2016. La comédienne de 63 ans incarne le personnage dans un téléfilm réalisé par Yves Rénier et diffusé sur TF1 le 1er octobre.

Dans les colonnes du JDD, Muriel Robin s'est souvenue d'un tournage particulièrement éprouvant et du jeu extrêmement intense d'Olivier Marchal, qui joue le mari de Jacqueline Sauvage: "Il me secouait, me tirait du lit, me balançait dans les escaliers. J'avais des bleus partout! Ces mots humiliants, ces regards, ça pue, ça vous colle. Il y avait des silences lourds sur le plateau, des larmes parfois. Chacun pensait: nous, on le joue une fois pour de faux, mais pendant ce temps, des femmes vivent cela tous les jours", a-t-elle expliqué.

"C'est un acte citoyen"

Muriel Robin voit dans cette démarche un "acte citoyen": "C'est ça être comédienne! On n'est pas là pour inventer, mais pour vivre la situation. J'avais quelques bleus, j'ai été brûlée avec des produits de vieillissement, oui, mais on s'en fout. Je peux donner beaucoup de ma personne pour dire à ces femmes: 'Je suis avec vous.' C'est un acte citoyen", a-t-elle déclaré à Télé Poche, cité par Purepeople.

De son côté, Olivier Marchal raconte qu'il n'assumait "pas toujours ce que [il avait] à jouer": "il ne faut pas réfléchir quand on incarne un salopard comme Norbert Marot. Pour deux ou trois scènes, notamment celle du repas, très violente, j'avoue m'être un peu désinhibé avec l'alcool, juste de quoi pouvoir jouer", a-t-il révélé à Télé 2 semaines. Il ajoute que le tournage d'une séquence où il pousse Muriel Robin dans l'escalier a été particulièrement "horrible": "Je me suis même excusé auprès d'elle. Ce qui est dur finalement, c'est de savoir que des mecs comme ça existent."

Jérôme Lachasse