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Harcèlement présumé à France 2: le parquet ouvre une enquête

Le bâtiment réunissant les chaînes du groupe France Télévisions à Paris

Le bâtiment réunissant les chaînes du groupe France Télévisions à Paris - Ludovic Marin - AFP

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire suite à la plainte d'une journaliste qui accuse Eric Monier, ancien directeur de la rédaction de France 2, de harcèlement sexuel et moral, a annoncé l'avocat de la plaignante. "De nombreux témoignages confirment le fondement de la plainte pour harcèlement sexuel et harcèlement moral", a indiqué Philippe de Veule, avocat de la journaliste Anne Saurat-Dubois, convoquée le 22 novembre pour être entendue par les enquêteurs.

L'enquête, ouverte début novembre, a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé une source judiciair. La plainte déposée fin octobre par Anne Saurat-Dubois se base, selon son avocat, sur des faits commis entre 2011 et 2013 quand elle travaillait à France 2 d'abord comme pigiste puis comme CDD.

De nombreux témoignages

Le syndicat SNJ a également annoncé mercredi dans un communiqué avoir porté plainte contre Eric Monier, en soutien à la journaliste. "De nombreux témoignages de la profession corroborent les faits qu'elle entend dénoncer et pour lesquels elle a porté plainte", souligne le SNJ, défendu par le même avocat que la journaliste. "Merci au SNJ pour cette plainte à mes côtés", a tweeté Anne Saurat-Dubois mercredi soir.

Le SNJ a également regretté mercredi ne pas avoir "connaissance d'une enquête interne au sein de France Télévisions pour déterminer les responsabilités des différentes directions". France Télévisions n'était pas joignable mercredi soir pour commenter cette affaire.

Eric Monier, devenu en 2016 directeur de la rédaction de LCI, a porté plainte de son côté pour "dénonciation calomnieuse" le 8 novembre auprès du procureur de la République de Paris, a indiqué mercredi une porte-parole de son employeur, le groupe TF1. "Eric Monier bénéficie de la présomption d'innocence", avait souligné fin octobre un porte-parole du groupe TF1, tout en précisant que "si les faits étaient avérés, le Groupe TF1 tirerait toutes les conséquences des suites judiciaires consécutives à cette affaire".

F.M. avec AFP