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Flavie Flament parle du téléfilm adapté de son livre, dans lequel elle affirme avoir été violée

Flavie Flament à Chanceaux-près-Loches en 2011

Flavie Flament à Chanceaux-près-Loches en 2011 - Alain Jocard - AFP

L'animatrice était présente au Festival de la fiction TV de La Rochelle, où le téléfilm qu'elle a co-écrit a été diffusé.

Présenté ce vendredi lors du Festival de la fiction TV de La Rochelle, La Consolation est l'adaptation du livre homonyme de Flavie Flament. Réalisé par Magaly Richard-Serrano, il met en scène le viol que l'animatrice affirme avoir subi lorsqu'elle avait 13 ans au Cap-d'Agde et son parcours de reconstruction. Avant sa diffusion, prévue sur France 3 en novembre, la présentatrice s'est confiée au Parisien sur le lieu du festival. 

"Je n'ai pas écrit ce livre dans l'idée qu'il pourrait un jour être adapté", affirme Flavie Flament, co-scénariste du long-métrage à la demande de la production. "J'ai écrit ce livre car c'était pour moi une arme pacifiste, j'avais juste une plume pour pouvoir dénoncer un violeur et une injustice, qui est le délai de prescription en France."

À la sortie du livre, publié en octobre 2016 aux éditions Lattès, Flavie Flament a d'abord tu l'identité du violeur. Quelques semaines plus tard, elle confirme les rumeurs qui circulent en accusant le photographe David Hamilton, encouragée par les témoignages qui se sont ajoutés au sien. Le photographe, qui nie les faits, est retrouvé mort fin novembre 2016; la thèse du suicide est très vite privilégiée.

Un scénario "extrêmement fidèle"

Comme le rapporte le quotidien, La Consolation raconte comment "Poupette" (interprétée adulte par Émilie Dequenne, face à Léa Drucker dans le rôle de sa mère), remonte jusqu'au traumatisme de son adolescence au travers d'une thérapie. Un scénario "extrêmement fidèle" à l'histoire de Flavie Flament, qui explique cependant avoir d'abord gardé ses distances avec le film:

"La première fois que (je l'ai) regardé (...) j’ai regardé un objet différent de moi, différent de mon histoire (...), mais j’ai compris très vite qu’il fallait que je me rapproche de Poupette et que je le regarde une deuxième fois. Et là, ça a été beaucoup plus émouvant (...) Je pense qu'il est utile, ce film, vraiment."

"Faire évoluer la loi"

Désormais, Flavie Flament affirme qu'elle vit sa vie comme "un combat" qu'elle n'a pas pu mener "dans un tribunal", à cause des délais de prescription:

"Je n'aurais jamais écrit ce livre si j'avais pu porter plainte, j'aurais fait les choses beaucoup plus discrètement. Mon livre a été une façon de dénoncer publiquement ce que je ne pouvais pas faire dans un prétoire." 

Comme l'indique Le Parisien, la diffusion du téléfilm sera suivie d'un débat. Un moyen d'"encore plus faire avancer les choses", selon Flavie Flament. Avec le même objectif, le documentaire Viol sur mineurs : Mon combat contre l'oubli qu'elle a co-réalisé sera diffusé à la même période sur France 5. "J'espère que l'on pourra trouver une issue favorable d'ici deux ans pour faire évoluer la loi."

B.P.