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Dans la peau d'un candidat du Meilleur pâtissier

Cyril Lignac, Mercotte et Julia Vignali, animateurs du Meilleur Pâtissier sur M6.

Cyril Lignac, Mercotte et Julia Vignali, animateurs du Meilleur Pâtissier sur M6. - Magali Rangin


L’émission revient sur M6 ce mercredi 12 septembre. Bien avant cela, en juin dernier, nous avons pu nous glisser dans la peau d’un candidat… et se faire recaler notre cupcake par Cyril Lignac.

C’est un peu le fantasme de tout téléspectateur. "Entrer" dans la télévision et voir à quoi le décor et les animateurs ressemblent "en vrai". Invités par la production du Meilleur pâtissier, quelques journalistes parisiens ont été conviés un mercredi de juin à entrer sous la tente qui accueille les candidats du programme de M6, de retour à la télévision ce mercredi 12 septembre.

C’est dans le parc du château de Groussay, niché au fin fond des Yvelines près de Monfort-l’Amaury, que cela se passe. Le lieu est charmant, peuplé de petites chèvres, de poneys nains et d’arbres centenaires. Marie-Antoinette aurait sans doute adoré. Le château a des airs de vieux manoir dans son jus, aux peintures craquelées et boiseries gondolées. Les équipes techniques s’y sont installées. Caméras et consoles de son cohabitent avec les tapisseries d'époque.

Poches à douille et étoiles en sucre

Sous la tente plantée dans le parc, le décor est tel qu’on l’a laissé à la fin de la saison précédente, en décembre dernier. Tout y est: les réfrigérateurs aux couleurs pastelles, le mobilier chiné, le parquet, l’ambiance rustique chic. Et surtout, le trio de choc, Cyril Lignac, Julia Vignali et l’immarcescible Mercotte. "Ce qu’on voit à la télé, c’est ce qui se passe là", lance Cyril Lignac.

Les participants s’installent aux fourneaux, pas complètement rassurés. "C'est assez magique ! C'est comme à la télé", s'extasient certains, visiblement fans du programme. L’épreuve consiste à décorer des cupcakes déjà faits. Les faux candidats que nous sommes sont bichonnés. Tout est prêt: des éléments de décoration en sucre, fleurs, billes, étoiles, sont joliment disposés. Des petites poches à douille sont même chargées. Il ne manque rien, si ce n’est le talent et l’inspiration, peut-être, en ce qui nous concerne.

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Les candidats de cette septième saison seront confrontés à de nouvelles épreuves, mais la structure de l’émission ne change pas. Cyril Lignac l’explique, "l’épreuve du classique revisité, l’épreuve technique de Mercotte, et l’épreuve créative avec un chef invité", demeurent. "Jusque-là, il n’y a rien de nouveau. C’est bien d’avoir un cadre, un schéma qui fonctionne, dans lequel les gens se reconnaissent", assure-t-il.

"Il n’y a pas de promesse de changement de vie"

"La télé ce n’est pas mon métier. Ce qu’on met dans nos émissions avec Matthieu Jean-Toscani (de Kitchen Factory, qui produit l’émission), c’est ce qui se rapproche le plus de la réalité, parce que c’est finalement ce qui nous plaît. C’est aussi pour ça que ça fonctionne, que c’est un programme familial, bienveillant. C’est un concours, mais il y a une vraie bonne entente, il n’y a pas de promesse de changement de vie. Les gens viennent pour progresser, apprendre".

Retour sous la tente, où le temps imparti, 30 minutes, s’écoule d’abord plutôt lentement. Il reste 20 minutes. Tout semble encore possible. Et puis on arrive au quart d’heure passé, sans avoir réussi à se décider. Faut-il choisir un thème? Lequel? Faut-il étaler du bleu ou du vert? Placer des étoiles, des pâquerettes, des coeurs?

Cochons et licornes

Les fleurs de sucre s’étalent d’aise dans l’assiette. Impossible de les décoller, elles ont commencé à fondre. Autour de nous, c’est l’effervescence, nos voisines se sont lancées dans la confection de cochons et de licornes. Comme dans la "vraie" émission, Julia Vignali égrène les minutes.

L’animatrice confie avoir vécu une première année un peu difficile. "C’est une grosse émission, une grosse équipe, une grosse pression", évoque-t-elle. "Moi j’avais animé jusqu’alors des émissions plus confidentielles et là j’arrive sur un divertissement de grande ampleur: il a fallu que je trouve mes marques, et la première année, je l’ai passée à les trouver. Maintenant je vais commencer à m’amuser".

Côté cupcakes, on s’amuse moins. On a tant bien que mal tartiné un gâteau, de pâte à sucre bleu turquoise et puis posé des fleurs un peu dégoulinantes. Le cochon de la voisine prend forme. Nos fleurs font un peu triste mine. Le quart d’heure s’est transformé en minutes. A peine auront-nous le temps, désormais, d’aller choisir un plat dans le décor, pour disposer notre “oeuvre”. Placés côte à côte, ils n’ont pas l’air si moches que ça, nos cupcakes. Julia Vignali lance son fameux compte à rebours, et voilà, c’est terminé.

Pas de reconversion en vue pour nous, à l'issue de ce "Meilleur Pâtissier" pour de faux.
Pas de reconversion en vue pour nous, à l'issue de ce "Meilleur Pâtissier" pour de faux. © Magali Rangin

Cyril Lignac passe alors dans les rangs, flanqué de Mercotte. Il regarde avec attention les décorations, gratifie les uns d’un de ses célèbres "ça j’aime bien, ça raconte une histoire, c’est bien". Le duo salue les efforts, admire la technicité des uns, l’inventivité des autres, le respect d'un thème. Ou au contraire sanctionne d'un "c’est trop classique" rédhibitoire les cupcakes moins inventifs (oui, ça c’est pour nous).

Stars d'Instagram

Chaque saison, ce sont entre 3.000 et 5.000 pâtissiers du dimanche qui postulent, pour savoir ce que Mercotte et Cyril Lignac pensent de leurs talents. Sans compter les candidats que la production va repérer elle-même sur les réseaux sociaux, explorant les recoins d’Instagram à la recherche de la perle rare. La sélection se fait ensuite en plusieurs étapes. 

Une campagne d'enquêtes téléphoniques, permet de sonder les connaissances des candidats potentiels des techniques de pâtisserie.

"Ca raconte une histoire, il y a de la technicité", déclare Cyril Lignac. "On ne s'est pas contenté de tartiner", abonde Mercotte.
"Ca raconte une histoire, il y a de la technicité", déclare Cyril Lignac. "On ne s'est pas contenté de tartiner", abonde Mercotte. © Magali Rangin

A l'issue de cette première sélection, ceux qui restent viennent dans les bureaux de la production avec leur gâteau star et un gâteau qu’on leur a demandé de réaliser selon un brief. "On les filme, ils nous parlent de leur passion, de leurs gâteaux, on les goûte. Un consultant vient manger des gâteaux pendant plusieurs mois", raconte Matthieu Jean-Toscani.

Pâte à choux, pâte feuilletée, Saint Honoré

Le but est d'obtenir un casting de candidats à la fois polyvalents et différents de ceux des années précédentes. "Le casting est compliqué, détaille Matthieu Jean-Toscani. On ne cherche pas juste des gens qui passent à la télé. On veut des gens qui sont aussi des bons pâtissiers. Qui soient capables de faire de la pâte à choux, de la pâte feuilletée, du Saint-Honoré, du cake design...".

Puis, les 100-120 candidats restants sont conviés à des tests dans une école hôtelière, avec des professeurs et Mercotte. Là ils passent un examen. Les meilleurs se retrouveront à la rentrée "dans" la télévision.

Magali Rangin