Covid-19: Victor Mercier, finaliste de "Top Chef", publie un manifeste de "souveraineté alimentaire"

Victor Mercier, finaliste de Top Chef 2018, se mobilise pour aider le secteur du tourisme, en crise depuis le début de la pandémie de coronavirus, et imagine le monde post-Covid-19.

Après les cris de colère de Michel Sarran ou Philippe Etchebest, c'est au tour de Victor Mercier, finaliste de Top Chef 2018, de se mobiliser pour aider le secteur du tourisme, en crise depuis le début de la pandémie de coronavirus et du confinement - et d'imaginer le monde post-Covid-19.

Le chef de 29 ans, qui détient son propre restaurant à Paris, a publié la semaine dernière un "manifeste pour la souveraineté alimentaire post Covid-19". Un texte de neuf pages où il appelle "restaurateurs, distributeurs, élus, citoyens" à s'engager "avec force et solidarité" pour soutenir l’agriculture française.

"[Ce manifeste] se divise en 3 parties avec un appel à la profession pour basculer le plus possible vers le 100% français, afin de soutenir ceux qui nous nourrissent", explique-t-il dans une vidéo publiée sur Instagram. "La deuxième partie est un appel à la grande distribution afin de diminuer leurs marges brutes sur les produits MIF [Made In France, NDLR], ce qui serait un vrai pas vers le consommateur et là encore, les agriculteurs. Enfin, la troisième partie est un appel à nos élus, avec plusieurs mesures fortes dont la mesure phare serait une taxe sur la saisonnalité. 

Victor Mercier invite à "supprim[er] ou diminu[er] drastiquement l’importation de nos matières premières en dehors de l’Hexagone": "basculons vers le modèle qui doit devenir la norme, celui de tendre le plus possible vers le 100% français", indique-t-il notamment dans ce manifeste qui propose aussi de baisser les marges sur les produits bio dans les supermarchés et de fixer une "taxe de saisonnalité".

"Cette crise sanitaire sans précédent nous permet une remise en question totale, et nous offre l'opportunité de nous réinventer. J'appelle au changement. Il m'est inconcevable de penser que nous continuerons à commettre les erreurs passées", conclut-il sur Instagram.

Jérôme Lachasse