Audiences: Une ambition intime plus fort que L'émission politique
Très bon démarrage pour Karine Le Marchand dimanche soir sur M6. L'animatrice qui présentait son premier numéro d'Une ambition intime avec Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Bruno Le Maire et Arnaud Montebourg, a réuni 3,12 millions de téléspectateurs et 13,6% de PDA. L'émission Politique sur France 2 avait réuni 3,1 millions (13,6% de PDA).
C'est la preuve que les téléspectateurs ont adhéré au concept de Une ambition intime: une émission politique qui ne parle pas... de politique. Karine Le Marchand ne demande pas à ses invités de commenter la courbe du chômage ou de détailler point par point leur programme. L'ambition est autre: dresser un portrait "humain" et "authentique" de ceux qui espèrent accéder à la plus haute fonction de la République. Assis sur un canapé dans un décor personnalisé, les politiques fendent l'armure pour parler d'eux, de leur enfance, de leur famille, de leur parcours, de leurs vies personnelles. Il n'est ni question de droite ou de gauche. Mais il est question d'eux.
Les Tuche et Claude François
Au cours des entretiens, Nicolas Sarkozy a ainsi évoqué Carla Bruni, ses enfants et ses relations avec le couple Chirac. Arnaud Montebourg est revenu sur sa mise-à-pied à l'époque où il était porte-parole de Ségolène Royal et a confié aimer les chansons de Claude François. Bruno Le Maire a parlé de ses goûts cinématographiques (Les Tuche, Camping ou encore OSS 117) et de son "coup de foudre" pour Jacques Chirac. Marine le Pen est, pour sa part, revenue sur son enfance, l'absence de ses parents, les moqueries de ses camarades de classe et "la douloureuse" exclusion de son père du FN.
Avant même sa diffusion, l'émission a beaucoup fait parler d'elle, critiquée sur la forme et sur le fond. La venue de Marine Le Pen dans le programme a notamment déclenché la polémique. Il a ainsi été reproché à Karine Le Marchand, d'avoir "copiné" avec la présidente du Front national, comme sur le plateau de C à Vous mercredi dernier.
Quelques jours plus tôt, l'animatrice de L'amour est dans le pré, avait déjà été amenée à se justifier dans le JDD d'avoir interviewé Marine Le Pen et de participer ainsi à la "dédiabolisation" du Front national. "C'est une femme comme les autres, s'était défendue Karine Le Marchand. Moi, je fais une émission avec les présidentiables. Elle a toute sa place".