21h10 au lieu de 20h50: le CSA ne veut plus voir de programmes qui commencent en retard

Le CSA a observé "un glissement progressif des horaires de diffusion", mais aussi "un décalage parfois significatif entre l'horaire annoncé et l'horaire effectif de diffusion".

Vous en avez assez que votre émission favorite, annoncée pour 20h50, ne soit finalement diffusée qu'à partir de 21h10? Vous en avez marre de vous impatienter chaque soir devant votre téléviseur, devant des publicités qui n'en finissent plus? Bonne nouvelle: face à l'afflux de plaintes de téléspectateurs sur les retards de diffusion des programmes de première partie de soirée, le CSA a annoncé, le 13 mai dernier, le lancement d'une concertation avec l'ensemble des chaînes sur le sujet.

Le gendarme de l'audiovisuel, qui reçoit en moyenne 20 plaintes de téléspectateurs par semaine au sujet des horaires des programmes télévisés, a observé "non seulement un glissement progressif des horaires de diffusion de la première partie de soirée, mais aussi un décalage parfois significatif entre l'horaire annoncé et l'horaire effectif de diffusion" de ces programmes, regrette-t-il dans un communiqué.

Où est passé le respect (des horaires de la programmation)?

Le régulateur rappelle que les conventions des chaînes gratuites (à l'exception des chaînes d'information continue) contiennent un article intitulé "respect des horaires de la programmation".

De nombreux téléspectateurs se sont agacés, ces derniers mois, du démarrage tardif des programmes en prime-time, prévus entre 20h50 et 21 heures sur les programmes télévisés, mais dont le démarrage réel est plus souvent autour de 21h10.

Le Parisien avait ainsi calculé qu'au cours des deux premières semaines de septembre 2018, les programmes du soir avaient démarré en moyenne à 21h09 sur la Deux, 21h10 sur TF1, 21h11 sur M6, 21h18 sur TMC et 21h22 sur C8, une technique qui permettrait de vendre davantage d'espaces publicitaires, selon le quotidien.

Le Progrès, de son côté, note que les access prime time, à savoir les talk-shows, feuilletons quotidiens et programmes courts, se terminent de plus en plus tard, entraînant ainsi un débordement sur les cases suivantes.

Nawal Bonnefoy avec AFP