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Têtes couronnées

Pourquoi Meghan Markle bouscule les codes de la famille royale britannique

À sept jour du mariage de l’année, le biographe Andrew Morton décrypte le vent de nouveauté que fait souffler Meghan Markle sur la couronne britannique. Par son profil inédit dans les couloirs de Buckingham, celle qu’il qualifie de "trésor national" s’impose comme un "signe des temps qui changent".

Dans sept jours, ils seront mari et femme. Le prince Harry et Meghan Markle se diront "oui" samedi prochain au château de Windsor, à l’ouest de Londres. Une cérémonie on-ne-peut-plus traditionnelle pour un couple inédit, à bien des égards, au sein de la famille royale britannique.

Américaine, actrice, divorcée: dans les couloirs très policés et conservateurs de Buckingham, Meghan Markle fera figure d’Ovni. Andrew Morton, biographe de Lady Diana et auteur Meghan, de Hollywood à Buckingham, revient pour BFMTV sur l’apparition de cette californienne de 36 ans (plus vieille de trois ans que son futur époux) dans la famille royale et sur le vent de nouveauté qu’elle fait souffler sur Londres, symbole du changement d’un monde et de ses mentalités.

Un profil inédit

La future épouse du prince Harry, si elle l’avait rencontré quelques années plus tôt, n’aurait probablement pas reçu l’aval de la reine:

"Le dernier prince royal à être tombé amoureux d’une Américaine, c’est le roi Édouard VIII, et il a dû renoncer au trône pour se marier avec Wallis Simpson, une américain déjà divorcée deux fois", rappelle Edward Morton. "Ça vous montre à quel point la reine a évolué avec le temps, l’usure de l’effet de l’Église d’Angleterre sur le divorce."

Il rappelle par ailleurs qu’avec un futur-roi divorcé, le prince Charles, ce "n’est plus une source de controverse que quelqu’un de divorcé rejoigne cette famille". Et de poursuivre:

"Ce qui est inhabituel ce n’est pas seulement le fait qu’elle soit divorcée, mais aussi multiraciale, américaine et actrice, qui a déjà participé à des films et des émissions de télé assez osés." Un "signe des temps qui changent", selon lui.

Affection assumée

Un peu d’expansivité au royaume de la pudeur. Les deux futurs mariés ne cachent pas l’affection qui les lie: "Pendant leur interview de fiançailles, ils n’arrêtaient pas de se toucher, ils ont fait preuve de beaucoup d’affection. C’est elle qui contrôlait la conversation", souligne Andrew Morton, avant de souligner la différence d’avec leurs aînés:

"Quel contraste avec il y a quelques années l’interview de fiançailles de Charles et Diana, pendant laquelle le prince Charles a prononcé cette phrase devenue célèbre: 'Quoi que l’amour veuille dire'. Et même si on compare avec le grand frère de Harry, le prince William, et son interview de fiançailles avec Kate: c’était très formel et il n’y avait pas beaucoup d’échanges physiques. Ces deux-là, c’est un couple très différent."

Une "femme accomplie" à Buckingham

En arrivant forte d’une carrière, Megha Markle s’impose comme une figure d’exemple, selon le spécialiste:

"C’est une femme accomplie, c’est un grand exemple pour les femmes carriéristes (…) Elle a été une humanitaire à succès, une blogueuse à succès."

Selon lui, elle est également "un défi à la famille royale pour qu’ils rehaussent leur propre niveau, parce que seulement 6 % des gens employés à Buckingham Palace sont d’origine ethnique. Son arrivée va certainement provoquer des changements dans la couleur et les origines des gens qui y travaillent", prédit-il.

Et contrairement à ses prédécesseures, Diana et Kate Middleton, Meghan Markle connaît déjà les travers de la célébrité: "Le fait d’avoir été une actrice, d’avoir fait les tapis rogues… elle sait très bien ce qui l’attend. »

La fiancée du Royaume-Uni

La future mariée fait par ailleurs l’objet d’un grand élan de sympathie de la part du peuple britannique: "Ça a été la folie Meghan depuis environ 16 mois, et je la qualifierais de trésor national. Les gens l’aiment; elle est la personnalité la plus populaire de la famille royale et elle n’en est même pas encore membre. Elle est perçue comme quelqu’un qui a donné plus de sens à la famille royale, qui l’a rendue plus ouverte et plus populaire."

B.P.