Le roi des Pays-Bas co-pilote des avions de ligne incognito depuis 21 ans

Le 18/05/2017 à 15:24

Le roi des Pays-Bas devant un avion de KLM, le 16 mai 2017 - Natascha Libbert - KLM - AFP

Willem-Alexander, souverain néerlandais, dévoile sa double-vie de pilote de ligne dans une interview surprenante.

La tête (couronnée) dans les nuages. Willem-Alexander, qui a accédé au trône des Pays-Bas en 2013, n'a pas pu renoncer à sa passion pour le vol. Dans une interview publiée ce mercredi, le souverain de 50 ans révèle au journal néerlandais De Telegraaf que depuis 21 ans, il officie deux fois par mois comme co-pilote sur des vols commerciaux à l'insu de ses passagers.

Le goût de Willem-Alexander pour le pilotage n'est pas un secret. De fait, il ne s'est jamais caché de jouer de temps en temps les "pilotes invités" pour conserver sa licence. Mais on ignorait qu'il co-pilotait dans l'ombre aussi régulièrement. "Je trouve que voler est simplement fantastique", déclare-t-il ainsi dans l'interview rapportée par la BBC.

Anonyme... ou presque

Le mois dernier, le gouvernement néerlandais a annoncé qu'il avait volé pour le gouvernement et KLM Cityhopper, une compagnie aérienne qui assure des vols principalement destinés à des voyages d'affaires. Le roi affirme qu'il est rarement reconnu dans son uniforme. Cependant, s'il n'utilisait jamais son prénom en s'adressant aux passagers, certains reconnaissaient sa voix.

"L'avantage, c'est que je peux toujours dire que j'accueille chaleureusement les passagers au nom du capitaine et de l'équipe", s'amuse-t-il. "Du coup, je n'ai pas besoin de donner mon nom."

Sur le même sujet

Selon Willem-Alexander, le principal attrait du co-pilotage est l'évasion que l'activité lui offre: "Vous avez un avion, des passagers et une équipe. Vous en avez la responsabilité, confie-t-il dans un extrait de l'interview rapporté par le New York Times. Vous ne pouvez pas prendre les problèmes que vous avez au sol avec vous dans les airs. Vous pouvez, pendant un court instant, vous déconnecter et vous concentrer sur autre chose." Un besoin qu'il refuse d'abandonner: alors que KLM projette d'arrêter les vols de Fokker 70, les avions qu'il est habitué à co-piloter, lui, a l'intention d'être formé au Boeing 737 afin de continuer à s'adonner à son hobby.

Benjamin Pierret