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Têtes couronnées

Le prince Charles s'inquiète de la montée du populisme et du sort des réfugiés

Le prince Charles en visite à Dubaï en novembre 2016.

Le prince Charles en visite à Dubaï en novembre 2016. - Stringer - AFP

L'héritier du trône britannique s'est ému sur la BBC jeudi de la montée du populisme, comparant la situation actuelle à celle des années 1930.

Le prince Charles s'est inquiété de la montée du populisme et des persécutions contre les minorités religieuses, qui lui rappellent "les sombres heures des années 1930", sur la BBC Radio 4 jeudi matin.

Dans ce message enregistré, l'héritier du trône britannique plaide pour l'accueil des personnes qui fuient les persécutions et critique le sort qui leur est réservé.

"Leur souffrance ne s'arrête pas à leur arrivée dans le pays étranger où ils cherchent refuge. Nous constatons une montée des groupes populistes à travers le monde qui se montrent de plus en plus agressifs contre ceux qui adhèrent à une religion minoritaire. Tout cela est profondément choquant et fait écho aux sombres heures des années 1930", a-t-il dit.

Intolérance et extrémisme monstrueux

Soulignant que "la génération de (ses) parents a lutté et est morte en se battant contre l'intolérance, un extrémisme monstrueux et une tentative inhumaine d'exterminer la population juive d'Europe", il a estimé que les persécutions religieuses auxquelles on assiste "près de 70 ans plus tard (...) dépassent l'entendement".

"Nous devons à ceux qui ont souffert et sont morts de manière si horrible de ne pas répéter les erreurs du passé", a-t-il ajouté.

Ces persécutions ne concernent par uniquement les chrétiens qui fuient "les régions troublées du Moyen Orient", a encore ajouté le prince Charles, mais aussi "les Yazidis, les juifs, les Ahmadis, les Baha'is et de nombreuses autres minorités religieuses".

A l'approche de Noël, il a rappelé que la famille de Jésus avait fui les persécutions et souligné que le prophète Mahomet avait quitté la Mecque pour Médine, en quête de liberté religieuse pour lui et ses fidèles.

la rédaction avec AFP