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Têtes couronnées

Le prince Andrew démissionne du English National Ballet

Le prince Andrew, duc d'York, en Allemagne le 3 juin 2014.

Le prince Andrew, duc d'York, en Allemagne le 3 juin 2014. - Swen Pförtner - DPA - AFP

Embourbé dans la polémique sur l'affaire Epstein, le prince Andrew doit renoncer à ses engagements publics et aux postes qu'il occupait.

Le prince Andrew démissionne de toutes ses charges. Ce jeudi, c'est au poste de patron de l'English National Ballet qu'il a dû renoncer, après avoir quitté le Royal Philharmonic Orchestra jeudi.

Le English National Ballet indique dans un communiqué relayé par la presse britannique, "Suivant l'annonce de son altesse royale le duc d'York qu'il mettait fin à ses engagements publics, nous avons accepté sa démission en tant que patron du English National Ballet avec effet immédiat". Une position qu'il occupait depuis 2001.

Le fils de la reine, embourbé dans une polémique sans fin sur l'affaire Epstein, avait annoncé mercredi "mettre fin à ses engagements publics". Il s'agit là de l'une des pires crises qui secoue la famille royale britannique depuis des décennies.

Andrew a par ailleurs été répudié par nombre d'entreprises et universités avec lesquelles il collaborait.

Lâché par les universités et les entreprises

Une université londonienne envisage ainsi de retirer au prince son rôle de parrain, et des entreprises arrêtent de sponsoriser une des associations qu'il a créées.

"Nous allons examiner la position du prince Andrew, Duc de York, comme parrain lors de notre prochaine réunion du conseil d'administration le 26 novembre", a expliqué un porte-parole de l'université métropolitaine de Londres. "L'université s'oppose à toutes les formes de discrimination, d'abus, de trafic d'être humain et à toute activité contraire à ses valeurs", a-t-il complété.

Plusieurs entreprises ont par ailleurs annoncé mardi qu'elles arrêtaient de sponsoriser l'association Pitch@Palace, lancée par le prince Andrew, second fils de la reine Elizabeth II, et qui aide des entrepreneurs et des start-up technologiques.

Interview calamiteuse

Nous ne renouvellerons pas le partenariat qui prend fin le mois prochain, pour des raisons commerciales", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la banque britannique Standard Chartered. Elle n'a pas voulu préciser si cette décision avait été précipitée par l'interview calamiteuse du prince Andrew le week-end dernier et qui a tourné au fiasco de l'avis de la presse britannique.

Il s'y est exprimé pour la première fois sur ses liens avec le financier américain Jeffrey Epstein qui s'est suicidé en prison en août et a "catégoriquement" démenti les affirmations de son accusatrice sur des relations sexuelles alors qu'elle avait 17 ans.

En dehors de Standard Chartered, le cabinet de conseil et d'audit KPMG a également indiqué ne pas prolonger le contrat de sponsoring qui s'est achevé fin octobre et qui avait été noué avec l'association Pitch@Palace.

M. R. avec AFP