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Têtes couronnées

Le "paresseux" prince William étrillé par la presse anglaise après ses photos au ski

Kate, Charlotte, George et William lors de leurs vacances à la neige en mars 2016

Kate, Charlotte, George et William lors de leurs vacances à la neige en mars 2016 - John Stillwell

Au lendemain de la publication des photos des premières vacances à la neige en famille du Prince William, la presse britannique n'a pas épargné le Duc de Cambridge, accusé de ne pas assumer ses responsabilités et son rôle d'héritier à la couronne.

La publication de photos du Prince William et de sa famille au ski a alimenté ce mardi 8 mars l'exaspération de la presse britannique, qui l'accuse de rechigner à assumer son rôle d'héritier et d'un peu trop cultiver le secret autour de sa vie privée.

Les images officielles montrant le Duc de Cambridge jouant dans la neige avec son épouse Kate ou posant avec leurs deux enfants, George et Charlotte, quelque part dans les Alpes françaises, ont été publiées lundi avec ce commentaire du palais: le couple "espère que les gens aimeront ces photos". Mais en guise de réaction, le Prince s'est attiré une volée de bois vert.

"Will le paresseux emmène sa famille skier", a titré en une le tabloïd The Sun. Le mois dernier, le quotidien, pourtant très pro-monarchie, avait souligné qu'il n'avait assumé que 122 engagements officiels en 2015 contre 341 pour sa grand-mère de 89 ans, la reine Elizabeth II. Certes William, soucieux de vivre la vie de M. Tout-le-monde, a un travail: il est pilote d'hélicoptère pour un service de secours. Mais selon le Daily Mail, il n'y consacre que 80 heures par mois.

Les médias s'énervent aussi de l'incapacité de William à leur donner un peu de sa personne. Pour ses vacances au ski, au lieu de convier l'ensemble de la presse à une séance photo, il a préféré s'adresser au photographe d'une agence de presse amie, le palais se chargeant ensuite de redistribuer les clichés. La défiance de William pour les médias est connue de longue date et réside dans le fait qu'il les tient en partie responsables de la mort de sa mère Diana dans un accident de voiture à Paris en 1997.

William ne veut pas être un père absent

Mais assumer ses obligations publiques fait partie de son rôle de membre de la famille royale et d'héritier direct du trône britannique, lui rappelle-t-on désormais. "La contrepartie de l'extraordinaire mode de vie de la famille royale est de travailler dur et d'assumer ses responsabilités envers les contribuables qui le financent", a estimé le Sun. L'ancien rédacteur en chef du Daily Mirror et fervent monarchiste Piers Morgan a lui pressé William de "jouer le jeu". "S'il continue à réécrire les règles, alors la presse finira par le faire aussi et il expérimentera, je le crains, ce que veut vraiment dire l'intrusion, comme sa mère l'a endurée", a-t-il écrit dans l'édition en ligne du Mail.

Selon le Daily Express, ce n'est toutefois pas tant que William est fainéant, mais qu'il veut être présent pour ses enfants. "William ne veut pas être un père absent parce qu'il sait ce que c'est", a déclaré une source proche de la famille royale au quotidien. Le soucis du bien-être de ses enfants l'a aussi conduit à s'exiler hors de Londres et à élire domicile dans la campagne du Norfolk, loin du brouhaha médiatique. 

Depuis la naissance de George en juillet 2013 et celle de sa soeur Charlotte en mai 2015, les occasions ont été rares de les prendre en photo, la famille royale préférant diffuser ses propres clichés dont certains sont pris par Kate elle-même.

La montée de la frustration

Jusqu'ici, encore contrite de ce qui s'est passé avec Diana, la presse s'est montrée plutôt coopérative. Mais Neil Wallis, rédacteur en chef du tabloïd aujourd'hui défunt News of the World, met en garde contre la montée de la "frustration". "Il est clair que le public veut poursuivre son histoire d'amour avec ce jeune couple royal qui, selon moi, a probablement sauvé la maison des Windsor ces dernières années", a-t-il déclaré à la radio BBC en référence au regain de popularité de la famille royale depuis le mariage de William et Kate. "Mais je pense qu'une question légitime est posée".

Cependant, pour Robert Jobson, chroniqueur de la monarchie pour le Evening Standard, le vent de colère des médias reflète surtout leur dépit de ne pas avoir découvert le lieu de villégiature de William et sa famille. "Ce n'est pas la faute de la famille royale si les tabloïds se sont montrés incapables d'avoir l'information", a-t-il dit sur la BBC.

F.M. avec AFP