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Un prof de maths corrige une erreur dans Demain nous appartient, TF1 fait retirer sa vidéo de YouTube

Demain nous appartient

Demain nous appartient - TF1

Un professeur de mathématiques s'est attiré les foudres de TF1 en pointant des erreurs dans la série Demain nous appartient.

Un professeur de mathématique rochelais, qui anime une chaîne pédagogique sur Youtube, a dû retirer une de ses vidéos à la demande de TF1, comme le relate le quotidien Sud Ouest vendredi. 

Relevant des erreurs dans un épisode la la série Demain nous appartient, Nicolas Herla, professeur agrégé de mathématiques dans un lycée rochelais, décide d'en faire une vidéo pour sa chaîne YouTube J'ai compris Maths. Dans sa vidéo, il corrige ainsi un passage du feuilleton, dans lequel un professeur fait un cours sur les polynômes du second degré, un chapitre tout droit sorti du programme de Première.

Une séquence truffée d'erreurs

Sauf que la séquence était truffée d'erreurs. "Il y en avait deux au tableau et une énoncée à l'oral. La formule était complètement fausse. C'était l'exemple parfait pour illustrer ce qu'il ne faut pas faire. J'ai trouvé cela marrant et je me suis dit que j'allais en faire une vidéo pour mes élèves", nous explique-t-il. Il insère dans sa vidéo la séquence de 22 secondes, et la met en ligne.

Très vite, l'enseignant constate que la vidéo "marche plus fort qu'une autre". Au bout d'une heure, elle a déjà été vue 1.000 fois et suscite de nombreux commentaires. Deux heures plus tard, Nicolas Herla reçoit une notification de la part de YouTube, qui lui demande, en raison de réclamations de la part de TF1, de retirer la vidéo, pour atteinte aux droits d'auteurs.

"On laisse TF1 dire des âneries aux élèves"

Craignant que sa chaîne, qui fait presque un million de vues par mois et à laquelle il travaille depuis cinq ans, ne soit supprimée par YouTube, il finit par retirer la vidéo.

"Je ne me suis pas approprié l’œuvre, je l’ai corrigée", assure-t-il à Sud Ouest, regrettant surtout que "sous couvert de droits d’auteur on laisse TF1 dire des âneries aux élèves" sans pouvoir "pointer les erreurs".

"Il y avait un vrai côté pédago. Ce n'était pas un coup de pub", nous explique-il. C'est en tout cas une nouvelle démonstration de l'effet Streisand. 

Magali Rangin