BFMTV
Séries

 Pourquoi il n'est pas trop tard pour découvrir Skam France, la série pour ados diffusée en ligne

Les héros de Skam France

Les héros de Skam France - Capture d'écran - France TV

Non, il n'est pas trop tard pour découvrir la série pour ados Skam France, produite par France Télévisions et diffusée en ligne.

Amour, soufflettes et soirées. Mais aussi interrogations existentielles, blagues graveleuses et sexualité. Skam France, adaptée d'une série télévisée norvégienne à succès, Skam - quatre saisons au compteur - explore le quotidien d'une bande de lycéens.

Cette websérie produite par France Télévisions et diffusée uniquement en ligne, sur France TV Slash, la plateforme de France Télévisions et sur YouTube en est à sa troisième saison. Si la cible de cette série aux épisodes d'une vingtaine de minutes est résolument adolescente, à l'instar de 13 Reasons Why ou Sex Education sur Netflix, ou des plus vintage Hartley Coeur à vif et Les années collège, on se prend aisément au jeu. La série a d'ailleurs essaimé dans d'autres pays d'Europe, de l'Italie aux Pays-Bas.

Cyberharcèlement, homosexualité et girl power

Il faut dire que les sujets, délicats ou plus anodins, y sont traités avec justesse. Les personnages, attachants, sont campés par une bande d'acteurs peu connus mais tout à fait crédibles. Les situations ne semblent pas caricaturales. En norvégien, skam signifie "honte", sentiment qui pèse bien souvent sur l'adolescence.

"L’adolescence est un matériau formidable pour créer de vibrantes histoires, a déclaré le réalisateur David Hourrègue, interrogé par Télé 7 Jours. Si la version originale tapait droit dans le mille avec un récit aussi drôle qu’émouvant, j’ai souhaité que la version française soit à l’image de notre jeunesse confrontée à des problématiques universelles, mais qui les affronte avec cœur et avec ce tempérament qui lui est propre."

Photo et lumière y sont superbes, et la bande son pop colle parfaitement au sujet. Autant de détails qui distinguent Skam France d'une web série classique.

On y retrouve les mêmes protagonistes - Emma, Lucas, Manon, Charles, Daphné, Yann - d'une saison à l'autre. Mais l'on suit l'un ou l'autre. Ainsi, si la première saison s'attache aux déboires de Manon, la troisième accompagne les tergiversations de Lucas, qui s'interroge sur son orientation sexuelle. On y découvre aussi des sujets tels que le cyberharcèlement, ou des thèmes de société comme le voile. Mais aussi l'amitié, la popularité, les rivalités et bien sûr l'amour... tout ce qui remplit à plein temps le quotidien d'un lycéen. 

"Je crois que je suis amoureux"

En témoignent les titres des épisodes: "Passage à l'acte", "Girl Power", "Seule au monde", "Je crois que je suis amoureux"...

Pour prolonger l'expérience, chaque personnage dispose de comptes sur les réseaux sociaux - Twitter et Instagram. Un procédé qui relève plus du gadget qu'autre chose, mais qui donne une chair numérique à ces jeunes personnages suspendus en permanence à leur smartphone.

Et puis même si l'on n'est plus ado depuis longtemps, qu'on a l'impression de ne plus comprendre les "jeunes" scotchés à Instagram, on a tous un jour tenu les cheveux de la copine qui vomit en soirée, et eu du mal à avouer ses sentiments.

Magali Rangin