Netflix compte réduire la représentation des cigarettes dans ses futures productions

La plateforme réagit à une étude selon laquelle la majorité des apparitions de cigarettes dans les fictions américaines se trouve dans ses programmes.

Netflix compte diminuer la cigarette. Pointée du doigt par une étude montrant les nombreuses apparitions de cigarettes et de cigarettes électroniques dans ses productions, la plateforme de streaming annonce que le tabac sera moins présent dans ses futurs projets. 

"Netflix soutient vigoureusement l'expression artistique", déclare un porte-parole auprès de Variety. "Nous reconnaissons aussi que fumer est nocif et que lorsque c'est représenté de manière positive à l'écran, cela peut influencer défavorablement les jeunes téléspectateurs."

Ainsi, le géant du streaming promet que tous les contenus déconseillés aux moins de 14 ans seront exempts de cigarettes et de cigarettes électroniques, sauf "raisons historiques ou besoins factuels." Les programmes destinés à un public plus âgé éviteront eux aussi l'apparition de tabac, "sauf si c'est essentiel à la vision créative de l'artiste ou que cela sert à définir le personnage."

Netflix mauvaise élève

Ces déclarations font suite à une étude publiée par Truth Initiative pour mettre en lumière la présence de la cigarette à la télévision américaine. Comme le rapporte Deadline, l'organisation de contrôle du tabac a étudié les séries populaires chez les 15-24 ans et relevé 1.209 "représentations de tabac" (apparition de cigarette ou de e-cigarette, que ce soit dans la main d'un personnage, un cendrier ou sur une étagère) durant la saison 2016-2017, dont 866 sur Netflix. 

Elle compte ainsi 233 apparitions de cigarettes dans Orange is the New Black, 25 dans Fuller House (25) et 262 dans Stranger Things, pour ne citer qu'elles. Des chiffres en augmentation par rapport à la saison 2015-2016. L'étude estime que 28 millions de jeunes ont été exposés à ces "représentations". Selon des analyses qu'elle rapporte, l'apparition de tabac à l'écran serait responsable de 37% des premières cigarettes chez les jeunes. 

Benjamin Pierret