BFMTV
Séries

Black Mirror Bandersnatch: un éditeur de livres-jeux réclame 25 millions de dollars à Netflix

Capture d'écran de "Bandersnatch", l'épisode interactif de "Black Mirror".

Capture d'écran de "Bandersnatch", l'épisode interactif de "Black Mirror". - Netflix

L'éditeur Chooseco, qui publie les livres Choose Your Own Adventure, attaque en justice le géant du streaming pour violation de marque déposée.

La plateforme de streaming Netflix est attaquée en justice par Chooseco, l'éditeur des livres Choose Your Own Adventure, pour "violation de marque déposée", rapporte Variety.

En cause: le film interactif Black Mirror: Bandersnatch, qui se déroule dans l'univers des jeux vidéo et raconte l'histoire d'un jeune Britannique réalisant une adaptation d'un de ces livres dont le lecteur est le héros.

Populaires dans les années 1980 et 1990, ces ouvrages très prisés par le jeune public se sont vendus à plus de 265 millions d'exemplaires. Le nom de la série, Choose Your Own Adventure, est brièvement mentionnée au début de l'intrigue par le protagoniste. 

Chooseco réclame 25 millions de dollars à Netflix. En 2016, les deux parties ont mené des négociations pour utiliser la marque dans Black Mirror, mais les discussions n'ont pas abouti. Chooseco a depuis signé un accord avec la 20th Century Fox.

"Nous préférerions ne pas recourir à la justice"

Actuelle présidente de la société et veuve de R.A. Montgomery, le créateur de Choose Your Own Adventure, Shannon Gilligan a vivement dénoncé Bandersnatch et Netflix dans un communiqué. 

"Le détournement de notre marque par Netflix pose un grand défi pour un petit éditeur indépendant comme Chooseco", a-t-elle écrit, avant d'évoquer la violence du programme britannique:

"L'association de Choose Your Own Adventure avec un contenu aussi explicite va de toute évidence causer des dommages importants, impacter nos ventes et affecter notre capacité à travailler avec des partenaires sous licence dans le futur. Nous préférerions ne pas recourir à la justice, mais, étant donné les dommages dont nous allons souffrir du détournement de notre marque, nous n'avons pas d'autres choix."
Jérôme Lachasse