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Musique

Un étudiant américain accusé de menace terroriste après avoir recopié des paroles de Tyler, The Creator

Tyler, The Creator sur la scène du festival Coachella, le 15 avril 2017

Tyler, The Creator sur la scène du festival Coachella, le 15 avril 2017 - Frazer Harrison - Getty Images North America - AFP

Un étudiant de l'Alabama est menacé d'expulsion par son université après avoir recopié des paroles du rappeur sur un tableau.

La musique n'adoucit pas toujours les moeurs et Jack Aaron Christensen, étudiant de 21 ans à la University of South Alabama, en fait l'expérience. Comme le rapporte Associated Press, le jeune homme est accusé de menace terroriste pour avoir recopié des paroles d'une chanson de Tyler, The Creator sur un tableau dans la bibliothèque du campus. Une plainte a été déposée.

Jack Aaron Christensen a inscrit des mots de Radicals, un titre daté de 2011. D'après Pitchfork, l'extrait incriminé est "Kill People / Burn Shit / Fuck School" (littéralement: "Tuez des gens / Brûlez des trucs / Envoyez l'école se faire foutre"). Selon la plainte, l'incident est survenu le 11 septembre ou aux alentours, date anniversaire de l'attentat du World Trade Center. 

D'après Dazed, le jeune homme a complété son inscription par un message sataniste: "gloire à Satan 666, loué soit le diable", peut-on lire à la suite des paroles du rappeur. 

"Ne faites rien de ce que je dis dans cette chanson"

Un autre étudiant de l'université fait face aux mêmes accusations, après des menaces publiées sur les réseaux sociaux. Les deux affaires ne sont pas liées: "Les étudiants impliqués dans chacun des incidents ont été exclus jusqu'à ce que ces affaires soient traitées", déclare Michael Mitchell, vice-président du service étudiant. 

Tyler, The Creator, qui n'a pas réagi à l'affaire, semblait avoir prédit les retombées potentielles de Radicals. La chanson s'ouvrait sur un avertissement très à-propos, rétrospectivement: 

"Hey, ne faites rien de ce que je dis dans cette chanson, okay? / C'est de la putain de fiction / Si quoi que ce soit arrive, ne rejetez pas la faute sur moi, Blancs d'Amérique."
Benjamin Pierret