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RK, rappeur précoce, sort son deuxième album, Rêve de gosse

Le rappeur RK.

Le rappeur RK. - Capitole

Le jeune rappeur sort ce vendredi son deuxième album, Rêves de gosse.

Casquette à l'envers et fine moustache, RK, arbore un total look Kenzo et des chaussettes blanches dans ses claquettes. Style et décontraction, pour le tout jeune rappeur de Meaux, disque de platine avec son album Insolent, soit 100.000 exemplaires vendus. II a passé la journée dans le sous-sol d'un hôtel parisien, à enchaîner les interviews. Ainsi vont les aléas de la promo.

Toute la journée, il a donc parlé Rêves de gosse, le titre de son dernier album, en vente ce vendredi 5 avril. Un rêve qu'il vit déjà, même s'il semble tout juste sorti de l'enfance. Il nous a parlé de rap, mais aussi de sa vie, de sa mère et de l'école. 

L'école

De l'école, il n'a pas vraiment mauvais souvenirs de l'école. Mais pas de très bons non plus "Ca ne m'intéressait pas. Je n'étais pas un élève insolent, mais je m'ennuyais", se souvient-il, soulignant cependant qu'il était "un bon fils". L'école, il l'a quitté en 1ère commerce, alors qu'il préparait un bac pro. "C'est même pas une filière que je voulais faire. Je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie." 

Il égrène comme un vieux souvenir les convocations "chez la principale, en conseil de discipline". L'école, il la raconte aussi dans ses morceaux.

"Au fond de la classe j'suis seul/J'attends que ça sonne/La prof me soûle/Elle a cru que j'allais finir en taule", chantait-il dans Qui je suis, tiré de son premier album Insolent, sorti l'année dernière. 

Les gardes à vue

On croise beaucoup de "daronnes" qui pleurent, dans les textes de RK. La sienne a sans doute un peu connu cela. Mais elle ne lui en veut pas, la preuve, il habite toujours chez elle à Meaux. Dans ses albums, il chante la rue, l'amitié, les bagarres - qui l'ont mené en garde à vue dès l'âge de 14 ans. 

"On était 9-10 en garde à vue, avec des potes à moi. Eux avaient déjà fait des gardes à vue, moi non. J'avais appelé l'OPJ (ndlr, l'officier de Police judiciaire), pour lui demander si on pouvait sortir plus tôt si on était sages. Mes potes étaient morts de rire, ils se sont tous foutus de moi."

Le rap

Il a grandi en écoutant La Fouine, Booba, Rohff, pourtant lorsqu'il a commencé à faire du rap - dès le collège - inspirés par les garçons de son quartier. "Je voulais faire comme les grands de mon quartier. Ce sont eux, et pas d'autres rappeurs, qui m'ont inspiré, j'ai voulu les copier"

C'est d'ailleurs grâce à eux qu'il s'est lancé. "Je suis allé voir les grands de mon quartier, je leur ai demandé d'investir sur moi. Ils ont investi sur mes clips, les enregistrements en studio". Il a été rapidement repéré sur YouTube, sa carrière a décollé, mais RK a conservé les mêmes amis, qui forment toujours sa garde rapprochée et le produisent encore. Ils ont grandi ensemble et ont appris le métier ensemble.

Dans ses chansons, inspirées de ses humeurs - "énervé", "lover" ou "chill" - il parle "de la rue, de ma mère, de mon père, de ma famille, de filles parfois, de ma vie d'avant, de ma vie de maintenant, de la vie que je n'aurai pas". 

La célébrité

En un album à peine, RK s'est imposé sur la scène rap. Sur YouTube, où il a près d'un million d'abonnés, les vues se comptent par millions. Ses clips Bae et Qui je suis ont ainsi été regardés 27 et 19 millions de fois. 

La célébrité, il en rêve depuis tout petit, quand il se déhanchait sur du Michael Jackson. "Je ne voulais pas faire comme tout le monde. Je voulais avoir une star et faire comme cette star-là." Pourtant la situation est parfois pesante. "Je ne peux plus aller en vacances avec ma famille, je ne peux plus sortir faire les courses". Il dit avoir perdu l'envie de sortir de chez lui, pour aller simplement au cinéma. "Ma vie a changé complètement."

Les réseaux sociaux

S'il ne gère pas lui-même sa présence sur les réseaux sociaux, "Twitter, Instagram et compagnie, ce sont des comptes pro", il utilise Snapchat pour communiquer avec son entourage. Et surtout, il partage avec ses fans des vidéos "making of" diffusées sur YouTube. Il raconte dans les RK Stories, les coulisses de son travail, en studio, sur scène. "J'avais envie d'amener les gens dans ma vie de tous les jours", assure-t-il. "Les RK Stories me permettent de montrer aux gens qui je suis réellement."

La scène

RK s'apprête à enchaîner "une cinquantaine de dates, toutes complètes". Une tournée dans toute la France, des festivals, beaucoup de scène, vont occuper le reste de l'année 2019. "Je suis content de participer à des choses que je voyais à la télé", s'enthousiasme-t-il. "La scène c'est quelques chose que j'aime beaucoup. C'est ce que j'aime le plus dans le rap."

Magali Rangin