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Musique

Quand Johnny parle de sa propre mort dans son album: "J'ai trop flirté avec les limites"

La pochette de l'album posthume de Johnny.

La pochette de l'album posthume de Johnny. - Warner

Deux chansons de Mon Pays c'est l'amour évoque la mort du rockeur préféré des Français.

Achevé le 28 janvier dernier, après sa mort, Mon pays c'est l'amour, le dernier album posthume de Johnny Hallyday est attendu par ses fans comme son testament musical, le disque d'un homme qui se savait condamné par le cancer.

Hormis la première chanson, J'en parlerai au diable, la mort n'est pourtant pas le sujet principal de cet album que le Taulier envisageait de défendre sur scène. Plusieurs thématiques chères au chanteur sont convoquées: le rock, l’amour, la prison, Los Angeles, ainsi que la rédemption. 

"Si jamais on me dit que j'ai trahi, alors je ne bronche pas. Le jour viendra de répondre de mes actes. Je ne me cacherai pas", chante-t-il dans J'en parlerai au diable en référence au jugement dernier.

Il ajoute: "J’ai trop flirté avec les limites, je l’ai mérité. J’en parlerai au diable, si l’heure vient à sonner de m’asseoir à sa table et dire ma vérité." Des paroles que l'on ne peut pas s'empêcher d'interpréter.

"J’aurais voulu rester pour le pire, le meilleur…"

Interrogé par Nice-Matin, Philippe Manœuvre assure que cet album est "un cas unique dans l’histoire du rock": "Johnny savait que c’était son dernier disque. Il a tout donné."

Pour le quotidien niçois, le très émouvant Je ne suis qu’un homme, qui clôt l'album, marque l'aveu de son "impuissance face à la mort prochaine":

"La mémoire dans la peau je me rappelle de tout. J'aurais voulu rester pour le pire, le meilleur, mais je ne suis qu’un homme. Le soleil se couche. La rage me rappelle que je ne suis qu’un homme".
Jérôme Lachasse