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Musique

Pharrell regrette le sexisme de son tube Blurred Lines

Pharrell Williams, en concert en Allemagne, le 16 septembre 2014.

Pharrell Williams, en concert en Allemagne, le 16 septembre 2014. - AFP

Pharrell raconte qu'il comprend pourquoi la chanson a été accusée de faire l'apologie du viol. Il fait son mea culpa.

Six ans après le succès mondial de Blurred Lines, Pharrell exprime ses regrets sur le sexisme du tube qu'il a co-créé avec Robin Thicke. Interrogé par GQ sur l'évolution de la masculinité, le musicien explique comprendre désormais pourquoi la chanson a été accusée de faire l'apologie du viol

"Je crois que Blurred Lines m'a ouvert les yeux", commence-t-il à propos de sa chanson également accusée de plagiat: "Au début, je n'ai pas compris. Parce qu'il y avait ces vieilles femmes blanches qui, quand la chanson est sortie, agissaient d'une manière complètement surprenante [...] Elles me faisaient rougir."

"J'ai pris conscience que nous vivions dans une société machiste"

Pharrell poursuit: "Quand la polémique a commencé, je n'ai pas compris ce dont on me parlait. Il y avait des femmes qui appréciaient la chanson et qui connectaient avec cette énergie qui vous pousse à danser. 'Je sais que tu en as envie': il y a des femmes qui chantent ce genre de paroles tout le temps. Je ne comprenais pas pourquoi on parlait de viol." Puis l'artiste a compris:

"Je me suis rendu compte que des hommes parlent ainsi lorsqu'ils profitent d'une femme [...] Mon esprit a alors compris ce que la chanson voulait réellement dire, et comment elle pouvait affecter celles et ceux qui l'écoutent [...] J'ai pris conscience que nous vivions dans une société machiste. Je ne l'avais pas compris avant, ni que certaines de mes chansons contribuaient à ce monde machiste. Cela m'a complètement époustouflé."

Cette réflexion lui est également venue lors de la conception de Happy, "une chanson qui a rendu heureux les gens", précise-t-il. Quand il a découvert le succès mondial de ce morceau écrit à l'origine pour CeeLo Green, il s'est mis à pleurer: "Depuis, je n'ai plus été le même."

Jérôme Lachasse