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Michel Polnareff règle ses comptes dans Spèrme

Michel Polnareff à Montluçon, en juin 2015.

Michel Polnareff à Montluçon, en juin 2015. - Thierry Zoccolan - AFP

Spèrme, c'est le titre de l'autobiographie que signe Michel Polnareff. Il y règle ses comptes avec son père, notamment, et évoque sa propre paternité.

"Mon père m'a mené la vie dure et m'a refusé l'enfance", affirme Michel Polnareff dans "Spèrme" - les lettres formant le mot père imprimées en rouge -, une autobiographie où il règle ses comptes et fend l'armure à paraître jeudi prochain chez Plon.

L'interprète d'Ame câline décrit un père violent et tyrannique, un tyran domestique, frappant son fils et menant la vie dure à sa femme. "Aujourd'hui mon père aurait fait de la prison pour ce qu'il m'a infligé", affirme le chanteur exilé depuis 1973 à Palm Springs aux Etats-Unis et lui-même père d'un petit garçon de 5 ans, Louka.

"L'enfant n'était pas de moi"

"Mon but dans l'existence c'est d'être tout le contraire de mon père", soutient Polnareff, âgé aujourd'hui de 71 ans. A propos de son fils, il revient sur les circonstances de sa naissance ("J'ai instinctivement su comment agir", dit-il fièrement) et surtout sur le "choc" qu'a été la découverte qu'il n'en était "pas le géniteur".

"L'enfant n'était pas de moi mais d'un donneur de sperme", écrit Polnareff qui raconte sa "colère". Aujourd'hui, soutient le chanteur, il a pardonné à sa compagne, Danyellah "ce choix malheureux qu'elle a fait de me donner un enfant à tout prix". "Elle a commis une maladresse" affirme le chanteur qui à aucun moment ne se remet en question et affiche tout au long du livre une solide assurance même s'il avoue être "quelqu'un qui pleure assez facilement".

"J'ai longtemps été à la recherche de LA femme"

Le chanteur revient également longuement sur sa tumultueuse vie amoureuse. L'interprète de Je suis un homme insiste sur le fait qu'il n'est pas homosexuel. "Quand je dis Je suis un homme, 'suis' est du verbe être, pas du verbe suivre", écrit-il. Il "collectionne" les femmes et ses "aventures" dépassent rarement le mois.

"J'ai longtemps été à la recherche de LA femme ce qui l'en a fait connaître beaucoup", résume-t-il. - "Je voudrais être conservé dans l'azote" - Mais c'est du passé, jure-t-il. "J'ai été un homme à femmes. Aujourd'hui, je suis l'homme d'une seule". Concernant ses pairs artistes, le chanteur donne ses bons et mauvais points.

"Le seul chanteur en France avec lequel j'ai vraiment partagé quelque chose c'est Johnny Hallyday", "j'aime énormément Mylène Farmer", "je suis très ami avec Quincy Jones", "je suis très copain avec Michel Legrand", "Dani est une amie de la première heure", "j'ai toujours aimé Sylvie Vartan aussi", égrène-t-il.

"On m'a fait pas mal de mal"

En revanche, il n'a pas de mots assez durs pour son ex-homme de confiance, l'homme d'affaires Bernard Seneau qui l'a ruiné ou "l'escroc des stars" Christophe Rocancourt qu'"une poubelle ne voudrait pas pour sac". Le chanteur, qui affirme préparer un nouvel album (ce serait le premier depuis 26 ans), a prévu de remonter sur scène fin avril (pour la première fois depuis neuf ans). "Ma source n'est pas tarie", assure-t-il. Dans ce livre règlement de comptes ("J'ai fait beaucoup de bien et on m'a fait pas mal de mal"), Polnareff se montre parfois amer.

"Je rêve que l'on soit attaqué par des extra-terrestres. Il y en a déjà beaucoup parmi nous", affirme-t-il sans que l'on distingue s'il est ironique ou pas. Finalement, dit-il, "tout ce qu'on peut me reprocher comme faute est de ne pas avoir su vieillir". "Quand mon corps s'éteindra, j'espère le plus tard possible, je voudrais être conservé dans l'azote. Au cas où on pourrait me rallumer", conclut l'interprète de "On ira tous au paradis".

la rédaction avec AFP