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Musique

Michael Jackson: Sony reconnaît que 3 chansons de l'album posthume sont fausses

Michael Jackson en 1993.

Michael Jackson en 1993. - Roslan Rahman - AFP

La maison de disque de Michael Jackson a reconnu que, comme le soupçonnaient de nombreux fans depuis des années, trois morceaux de son album posthume, Michael, sont des faux.

Les fans et la famille de Michael Jackson ne s'y étaient pas trompés. Depuis la sortie de l'album posthume du roi de la pop en 2010, Michael, ils affirment que ces trois chansons: Breaking News, Keep Your Head Up et Monster ne sont pas interprétées par Michael Jackson.

Sony, la maison de disque de la star a reconnu le 21 août dernier, devant la cour d'appel de Californie, que ces trois chansons sont effectivement fausses, comme l'a révélé mercredi le site d'information musicale Hip Hop 'n more.

Ténacité d'une fan

C'est grâce à la ténacité d'une fan nommée Vera Serova qui a lancé en 2014 une class action contre le producteur de Michael Jackson, que la vérité a pu éclater. Sa plainte est dirigée contre Eddie Cascio, ami de Michael Jackson (et producteur avec ses frères du dernier album de la star), et sa société de production, contre James Porte, auteur des chansons, et contre Sony Music Entertainment.

Le chanteur, très proche des frères Cascio depuis les années 1980, les appelait sa "seconde famille". Les trois chansons incriminées auraient été, selon eux, enregistrées dans leur garage dans le New Jersey en 2007.

Disparition des preuves

Vera Serova a non seulement produit l'expertise d'un spécialiste du son qui met en doute l'authenticité des morceaux, mais elle accuse aussi Sony Music et les frères Cascio d'avoir fait disparaître toute preuve de cette escroquerie. Un imitateur, un certain Joe Malachi, serait le véritable interprète des trois chansons. 

Dans le cadre de cette affaire, aujourd'hui en appel, Sony a concédé que les trois morceaux douteux étaient bel et bien interprétés par quelqu'un d'autre que Michael Jackson. La maison de disque avance qu'elle avait le droit de commercialiser ces chansons, même si Michael Jackson n'en est pas l'interprète. Les juges ont 90 jours pour prendre une décision dans cette affaire et notamment déterminer l'implication de Sony dans la fraude.

Magali Rangin