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Musique

Les costumes de style nazi de chanteuses japonaises font scandale

Le groupe  Keyakizaka46

Le groupe Keyakizaka46 - Capture d'écran

Le groupe de pop japonais Keyakizaka46 a créé la polémique en arborant des tenues similaires à des uniformes nazis.

La prochaine fois, ces popstars japonaises choisiront mieux leur déguisement d'Halloween. Le 22 octobre dernier, les adolescentes du groupe Keyakizaka46 avaient suscité des réactions de colère en se présentant sur scène vêtues de capes noires et coiffées de casquettes ornées d'un aigle pour un concert à Yokohama, dans la région de Tokyo.

Leurs costumes, semblables à des uniformes de l'Allemagne nazie, ont suscité de vives protestations du centre Simon Wiesenthal et sur les réseaux sociaux, conduisant la maison de disques du groupe, Sony Music, à présenter mardi des excuses.

"Nous demandons pardon du fond du coeur pour avoir infligé des sentiments désagréables", a indiqué Sony Music sur son site internet, mettant en cause un "manque de connaissance" de sa part. "Ces costumes ne seront plus jamais utilisés", a-t-il conclu. 

Le producteur du spectacle, Yasushi Akimoto, a lui aussi affiché des excuses sur le site internet du groupe de chanteuses.

Un accoutrement "inapproprié" et "profondément insultant"

Le centre Simon Wiesenthal, organisation de défense des droits de l'Homme, de lutte contre les activités néonazies et de recherche sur l'Holocauste, avait exprimé son "dégoût devant l'usage d'uniformes à caractère nazi", dans un communiqué diffusé lundi.

Le rabbin Abraham Cooper, l'un des responsables du centre juif basé aux Etats-Unis, avait qualifié cet accoutrement d'"inapproprié et profondément insultant" et demandé des excuses à Sony Music Entertainment ainsi qu'au producteur du concert des jeunes filles.

"Voir de jeunes adolescentes danser sur scène et parmi les spectateurs en uniformes de style nazi a provoqué une grande détresse chez les survivants du génocide nazi", avait déclaré le rabbin. "Nous attendons mieux d'une marque internationale comme Sony, qui a ainsi fait honte au Japon".

Nawal Bonnefoy avec AFP