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Le rappeur Fianso jugé ce jeudi au tribunal de Bobigny

ne image extraite du clip "Pégase" du rappeur Fianso.

ne image extraite du clip "Pégase" du rappeur Fianso. - Capture d'écran - Youtube - Sofiane Officiel

Le rappeur francilien est jugé ce jeudi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Bobigny pour "entrave à la circulation" et "détention d'armes" après avoir tourné un clip sans autorisation à Aulnay-sous-Bois.

Fianso une nouvelle fois face à la justice. Le rappeur francilien est jugé ce jeudi après-midi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine-Saint-Denis pour "entrave à la circulation avec mise en danger de la vie d'autrui" après le tournage, sans autorisation, de l'un de ses clips à Aulnay-sous-Bois la semaine dernière.

Le 24 avril dernier, des policiers étaient intervenus dans la Cité des 3.000, à Aulnay-sous-Bois, après avoir visionné les images des caméras de vidéosurveillance. Observant des comportements dangereux avec des véhicules, ils avaient en réalité mis fin au tournage du clip Pégase, chanson issue du dernier album de Fianso, Bandit saleté, dont la sortie est prévue le 12 mai. 

"Acharnement"

Le lendemain, les enquêteurs avaient interpellé Sofiane Zermani, de son vrai nom, à son domicile. S'en sont suivi une perquisition et 48 heures de garde à vue. Après la découverte d'un pistolet dans l'appartement du rappeur, ce dernier sera également jugé pour "détention illégale d'armes à feu". "Il y a une forme d'acharnement", dénonce Me Honegger, du cabinet Ruben&Associés qui assure la défense du rappeur.

"Il y a un traitement judiciaire complètement disproportionné, poursuit-il. En cas d'entrave à la circulation, habituellement, on est convoqué au commissariat et on s'explique. Dans ce cas précis, il a fait un tournage dans sa cité, comme il y en a des centaines. Il y a vraiment le sentiment que l'on veut faire un exemple."

Cette nouvelle affaire judiciaire intervient alors que Fianso a été placé sous contrôle judiciaire à la fin du mois d'avril pour avoir filmé un autre clip sauvage au milieu de l'autoroute A3. Il avait ainsi bloqué la circulation de l'axe routier à hauteur d'Aulnay-sous-Bois. Il avait été placé en garde à vue, avec cinq autres personnes. Il sera jugé pour cette affaire le 13 juin prochain et encourt deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende pour "entrave à la circulation", selon l'article L412-1 du Code de la route.

Justine Chevalier