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Musique

Le designer qui accusait Rihanna de plagiat perd son procès

Rihanna, le 30 septembre 2016

Rihanna, le 30 septembre 2016 - Patrick Kovarik - AFP

La chanteuse a été relaxée tandis que James Clar, qui demandait cinq millions d'euros de dommages et intérêts, a été débouté.

Un designer américain, James Clar, a perdu ce jeudi son procès à Paris contre la chanteuse originaire de la Barbade, Rihanna, qu'il accusait d'avoir copié une de ses installations dans un clip.

En 2006, le designer avait créé une oeuvre, intitulée You and me, composée d'une plaque suspendue horizontalement avec le mot "you" en lettres de bois, et de tubes fluorescents, que l'on appelle communément, souvent à tort, néons. Dans le clip de la chanson Rockstar 101 de Rihanna, apparaissent les mots "rock et star", selon un procédé qui, aux yeux de James Clar, copie son oeuvre.

Pas de contrefaçon pour le tribunal correctionnel de Paris

Le tribunal correctionnel de Paris a jugé qu'il n'y avait pas contrefaçon, après une étude des "impressions générales" des deux dispositifs. Il y a des ressemblances, mais les dissemblances l'emportent. Le "You and me" de James Clar évoque une "relation entre deux personnes" et est une oeuvre "fixe", qui a "vocation à durer dans le temps", a expliqué la présidente du tribunal. Le "Rock star", qui n'apparaît que quelques secondes dans le clip de Rihanna, lui, est éphémère et "glorifie une seule personne".

Rihanna a donc été relaxée, et James Clar, qui demandait cinq millions d'euros de dommages et intérêts, débouté. Le tribunal a également débouté la chanteuse, qui demandait 100.000 euros pour dommages et intérêts pour procédure abusive.

Romain Iriarte avec AFP