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De Yann Moix à Benjamin Netanyahou, Kery James n'épargne personne dans J'rap encore

Kery James dans le clip de "J'rap encore"

Kery James dans le clip de "J'rap encore" - Capture d'écran YouTube - Kery James

Le rappeur vient de dévoiler le clip du morceau, un rap impitoyable qui s'en prend (entre autres) au rap français, aux médias et à la police.

Retour musclé pour Kery James. Le rappeur de 40 ans a dévoilé lundi le clip de J'rap encore. Une vidéo de 5 minutes durant lesquelles l'artiste s'en prend à plusieurs célébrités et livre quelques rimes engagées, tandis que le spectateur assiste à des attaques à l'arme blanche ou des meurtres par arme à feu. 

Kery James s'attaque à deux figures du PAF: "Ni devant Ardisson ni devant Ruquier, Je porte l'étendard je n'ai pas abdiqué", rappe-t-il, avant de diriger sa colère sur l'ancien chroniqueur de ce dernier: "Yann Moix n'est qu'un paillasson, toujours du côté du plus puissant". Le philosophe et chroniqueur Raphaël Enthoven en prend aussi pour son grade: "Ma vie fut rythmée au chant des sirènes, j'ai pas eu la même enfance qu'Enthoven".

"Du sang d'immigré sous les semelles d'un flic"

Le rappeur peint également un triste portrait de la scène rap actuelle, estimant que "la plupart des rappeurs ont baissé leur futal" quand lui "dénonce le système depuis La vie est brutale" (un opus réalisé en 1992 au sein du groupe Ideal J). L'occasion de faire d'une pierre deux coups, en s'en prenant au Premier ministre israélien: "Skyrock les a mis à genoux, comme l'Occident devant Netanyahou."

Connu pour ses prises de position politiques, ambassadeur de ce que certains qualifient de "rap conscient", Kery James fait honneur à sa réputation dans J'rap encore: "Je suis facile à trouver, Comme un blanc en Afrique, ou comme du sang d'immigré sous les semelles d'un flic", clame-t-il notamment. Et d'annoncer un vrai show pour son prochain concert: "Je vais remettre mon titre en jeu, le 8 décembre je remets le Zénith en feu."

B.P.