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Musique

Clip raciste: Nick Conrad affirme que sa chanson "n'est pas un appel à la haine"

Nick Conrad

Nick Conrad - DR

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour provocation publique à la commission d'un crime ou d'un délit.

Nick Conrad, actuellement au cœur de la polémique pour son clip Pendez les blancs, se justifie sur RTL ce mercredi 26 septembre. "Je ne cherchais pas le buzz, ce clip est supposé amener à réfléchir et pas rester en surface. Je ne comprends pas les gens qui ne vont pas chercher en profondeur", a-t-il indiqué. 

Intitulé PLB pour "pendez les blancs", il montre un homme blanc être torturé par plusieurs personnes noires, dans des scènes qui reprennent pour certaines American History X, où un homme noir était lynché par des néonazis américains. Postée sur le profil officiel du chanteur, la vidéo a été retirée par YouTube, avant d'être republiée par des internautes.

"Ce morceau est plus profond qu'il n'y paraît"

Selon Nick Conrad, son clip "n'est pas un appel à la haine", mais "une fiction qui montre des choses qui, du début à la fin, sont vraiment arrivées au peuple noir". Nick Conrad poursuit sa défense, précisant que "80% des gens de l'équipe du clip sont des blancs", dont le réalisateur.

Son ambition est d'"interpeller, toucher les gens" en inversant les rôles: "Ce morceau est plus profond qu'il n'y paraît", dit-il, affirmant qu'il ne regrette rien. "Je ne peux pas renier ce que j'ai écrit, ça touche le racisme, c'est la beauté de ce morceau, ça reste de l'art". Selon lui, le rap "a pour mission de dénoncer les choses": "Un artiste a pour but de s'inspirer du monde pour dénoncer, que ça plaise ou non."

Une enquête pour provocation publique

La polémique a été déclenchée par des responsables politiques de droite et d'extrême droite. Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Eric Ciotti mais aussi Christian Estrosi et Bruno Retailleau ont protesté sur Twitter, ce dernier ayant réclamé des poursuites à l'encontre du rappeur "pour incitation à la haine et provocation" et demandé le retrait de toutes les vidéos.

D'après nos informations, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour provocation publique à la commission d'un crime ou d'un délit, en vertu de l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, ce qui est passible de 5 ans de prison et jusqu'à 45.000 euros d'amende. 

Jérôme Lachasse