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Accusé d'homophobie, le rappeur Koba LaD est déprogrammé de deux festivals

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Les festivals Main Square et VYV annoncent ce mardi qu'ils déprogramment le rappeur. Ce dernier est au coeur d'une polémique depuis plusieurs jours après des publications Snapchat félicitant un infanticide homophobe.

Le rappeur Koba LaD, au coeur d'une controverse à cause de publications homophobes sur Snapchat, a été déprogrammé ce mardi de deux festivals. Main Square Festival et VYV Festival ont tous les deux annoncé qu'il avait été supprimé de leur line-up

"Si nous voulons croire en la maladresse d'un jeune homme dont les actes ont pu dépasser la pensée dans un contexte d'hyper connectivité, il n'en demeure pas moins que les idées qui ont été véhiculées n'ont pas leur place dans la Citadelle", déclarent les organisateurs du festival Main Square, qui aura lieu du 3 au 5 juillet à Arras. 

Même décision pour les organisateurs du VYV Festival,qui l'avait programmé le 13 juin prochain à Dijon: "Maladresse ou conviction, il en va de la responsabilité d'un artiste populaire, quels que soient son âge et ses positions, de ne pas susciter par son comportement la haine à l'égard de l'autre", déclarent-ils

Tollé et semi-excuses

Ce rappeur de 19 ans est sous le feu des critiques depuis quelques jours à cause d'une publication sur le réseau social Snapchat. L'interprète de Train de vie avait partagé une capture d'écran d'un article intitulé "Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu’il était gay, 'Il préfère un fils mort qu'un fils gay'". Sur cette photo apparaît une légende, rajoutée par la biais de l'application: "Bien joué". 

Face au tollé provoqué sur les réseaux sociaux par cette image, il réagit d'abord avec un court communiqué, à nouveau publié sur Snapchat, relayé par Konbini

"J'suis pas homophobe, essayez pas de me coller cette étiquette. Dieu pour tous. Je cautionne pas le screen qui tourne". 

Le rappeur s'est également expliqué dans deux vidéos, qui n'ont fait que relancer la controverse. Il y a notamment expliqué qu'il ne cautionne ni "le meurtre, ni l'enfant gay", assurant qu'il était sous l'emprise de substances au moment du partage et que ce n'est pas lui qui a rajouté la mention "Bien joué":

"J'ai mis un screen hier, c'est vrai que je n'aurais pas dû le mettre, mais je ne cautionne pas du tout le meurtre, ni l'enfant gay. Rien à voir, hors sujet, c'est une incompréhension." Puis: "Il faut souligner, le screen d'hier, le 'bien fait', c'est pas moi qui l'ai marqué. Moi j'ai lu la capture (...) je l'ai partagée, dans ma foncedée (sic)."

Lundi soir, pour éteindre l'incendie, Koba LaD a publié un ultime message, sur Twitter cette fois, assurant prendre la parole à ce sujet "pour la dernière fois":

"Je ne cautionne pas le meurtre et je suis contre l'homophobie. On m'avait envoyé l'image d'un homme qui a tué son fils parce qu'il était gay. J'étais choqué parce que c'est une dinguerie, c'est pour ça que j'ai reposté. J'ai fait ça en quelques secondes sur mon téléphone, je n'ai pas capté le 'bien joué' en bas. C'est ma faute, j'aurais dû mieux voir."

D'autres annulations à prévoir? 

Koba LaD doit se produire dans de nombreux festivals cet été: Art Rock, Garorock ou encore We Love Green. Comme le Main Square et le VYV, ils ont tous été interpellés sur les réseaux sociaux par des internautes, qui demandent l'annulation de ses concerts. Lundi, We Love Green a répondu à l'un d'entre eux sur Twitter, assurant être "en contact avec l'équipe de l'artiste pour comprendre":

"We Love Green, depuis sa création, a toujours prôné le respect mutuel, l'échange et condamne les messages de haine et de rejet d'autrui. En accord avec ces principes, nous prendrons les mesures que nous jugerons appropriées avec les valeurs du festival. À suivre..."
Benjamin Pierret