BFMTV
Musique

50 Cent, ruiné, exhibe des liasses de billets sur Instagram, au grand dam de ses créanciers

Les rappeurs 50 Cent et Chainz, le 11 février 2016.

Les rappeurs 50 Cent et Chainz, le 11 février 2016. - Dimitrios Kambouris - Getty Images North America - AFP

Le rappeur 50 Cent, en faillite personnelle depuis le mois de juillet 2015, s'exhibe sur les réseaux sociaux avec des liasses de billets. De quoi faire douter la justice, qui l'a convoqué.

Ruiné, le rappeur 50 Cent se dit complètement à sec. Deux procès coûteux auraient contribué à sa banqueroute. Pris à la gorge, le rappeur a dû se déclarer en faillite personnelle. Sauf que ce n'est pas vraiment ce qu'il montre sur son compte Instagram. Depuis le mois d'octobre, les photos de liasses s'y succèdent. Sur l'une d'elles, il a même écrit le mot "broke" (fauché, en français), avec des billets de 100 dollars.

L'histoire ne dit pas si les billets sont à lui, mais il n'en fallait pas plus pour attirer l'attention de la justice. Et faire tiquer ses créanciers. Comme le révèle CNN Money, la juge en charge des faillites a ainsi émis des doutes quant à l'honnêteté de 50 Cent. 

Convoqué, le rappeur va donc devoir s'expliquer sur les nombreux clichés sur lesquels il brasse des liasses. Rien que sur la photo "broke", CNN recense au bas mot 50.000 dollars. Selon les termes de la juge, relayés par le Wall Street Journal, le cas de 50 Cent pose un problème de transparence et de confiance. "Il y a dans la démarche de faillite personnelle une obligation de transparence, le but étant d'inspirer la confiance", explique la juge.

Sex-tape en 2009

Les avocats de 50 Cent ont répliqué, déclarant que

"En incluant des images issues des réseaux sociaux, et impliquant qu'il dissimule des actifs, les créanciers ignorent intentionnellement que Mr Jackson est dans l'industrie du divertissement et doit maintenir une certaine image de marque.

Le 13 juillet 2015, 50 Cent, de son vrai nom Curtis James Jackson III, a demandé son placement en faillite auprès du tribunal. Il a ainsi été placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine, qui permet de geler les créances d’un individu le temps de se remettre à niveau sans pour autant liquider ses biens.

Une décision liée à sa condamnation à verser 5 millions de dollars à Lastonia Leviston, une femme dont il avait diffusé la sex-tape en 2009. Le rappeur aurait ainsi cherché à geler ses créances afin de ralentir les poursuites judiciaires. Il est également accusé d'avoir plagié le design d'un casque audio.

M. R.