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La marque Saint Laurent épinglée pour sa nouvelle campagne jugée sexiste

La dernière campagne Saint Laurent fait polémique

La dernière campagne Saint Laurent fait polémique - Yves Saint Laurent

Les dernières photos diffusées par la marque Saint Laurent ont vivement fait réagir.

Un nouveau faux-pas pour la maison de couture Yves Saint Laurent? Alors que la dernière campagne publicitaire de la luxueuse marque vient d'être placardée dans Paris, deux photos présentant la nouvelle collection font polémique.

La première, en noir et blanc, montre une femme en collants résilles, par terre les jambes écartées, chaussées d'escarpins / patins à roulettes. La seconde met en scène une mannequin, tête contre un tabouret, fesses en l'air et là encore, jambes écartées. Des positions jugées "choquantes" et "dégradantes" pour la femme, et qui ont vivement fait réagir.

#YSLRetireTaPubDegradante

Sous le hashtag #YSLRetireTaPubDegradante, de nombreux internautes ont interpellés la maison de couture afin de faire retirer la campagne en question. On lui reproche notamment de représenter la femme de manière humiliante, bien loin de l'image de femme classe, forte et indépendante que prônait Yves Saint Laurent à ses débuts. "Parce qu'il est vraiment temps de dire STOP à ces pubs affligeantes, dégradantes...et moches", intime l'un des messages. "Avant, Monsieur Saint Laurent parlait de 'la noblesse fondamentale du métier de couturier'... C'était avant", reproche un autre. 

Ce n'est pas la première fois que la maison de couture fait face aux critiques à la suite d'une campagne publicitaire. En juillet 2016, une affiche où le mannequin était jugée "maladivement maigre" avait été censurée au Royaume-Uni. Contactée par le site 20 Minutes, le service communication de la marque n'a pas souhaité faire de déclaration au sujet de cette polémique.

Au cours du weekend, une cinquantaines de plaintes ont été transmises à l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) afin de juger et de faire retirer les photos jugées sexistes. Le Jury de déontologie publicitaire de l'ARPP, saisi, statuera vendredi sur cette campagne, a indiqué à l'AFP Stéphane Martin, directeur général de l'autorité chargée de réguler la publicité. "On verra ce qu'il se dira, mais je pense qu'on est dans un manquement incontestable", a-t-il ajouté. 

"Infériorisation de la femme, (...) femme offerte... voilà la variété des images auxquelles ce type de campagne renvoie les jeunes publics, qui sont plus fragiles", a estimé Stéphane Martin. "Je ne suis pas sûr que toutes les femmes client(e)s aient envie d'être associées à ces images-là".

Nawal Bonnefoy