Dans les coulisses du défilé Victoria's Secret à Paris

Les mannequins les plus en vogue du moment étaient à Paris ce mercredi à l'occasion du show Victoria's Secret au Grand Palais. BFMTV.com vous emmène dans les coulisses du défilé de mode le plus sexy et le plus scruté de la planète.

"Gigi! Stella! Irina!". Ce mercredi après-midi, devant l'entrée sud du Grand Palais de Paris, une trentaine de paparazzis agglutinés contre une barrière s'égosillent. Un immense bus noir vient de s'arrêter, déposant une quinzaine de mannequins aux jambes interminables qui se précipitent à l'intérieur du bâtiment, lunettes noires sur le nez. Quelques minutes après, les Brésiliennes Adriana Lima et Alessandra Ambrosio arrivent à leur tour, déchaînant la foule. 

Dans quelques heures se tiendra le Victoria's Secret Show, défilé de lingerie le plus suivi au monde, retransmis à la télévision américaine et lors duquel se produisent les stars internationales Lady Gaga, Bruno Mars et The Weeknd. C'est la première fois que l'événement se déroule à Paris, et le public est venu nombreux, même si très peu auront le privilège d'assister au spectacle de ce soir - l'invitation coûte environ 10.000 euros.

Mais que se passe-t-il quelques heures avant un show d'une telle ampleur? BFMTV.com a assisté à la préparation des mannequins, et vous raconte tout.

Le défilé Victorias's Secret a lieu au Grand Palais © Nawal Bonnefoy

Pas de maquillage, pas d'interviews

Sous la verrière du Grand Palais ont été installées d'immenses planches afin de cacher le décor du défilé. Escortés par l'un des organisateurs, il est temps d'aller rencontrer les 51 jeunes femmes choisies pour fouler le podium en petite tenue. Nous avons vingt minutes top chrono.

Nous pénétrons dans un chapiteau installé pour l'occasion, où une centaine de personnes s'affairent autour des starlettes, tandis que des caméras du monde entier tentent de se frayer un chemin parmi la cohue. Sèche-cheveux à fonds, assistants débordés, montagne de maquillage éparpillée sur des coiffeuses: l'agitation et la confusion offrent un joli contraste avec l'overdose de rose bonbon qui saute aux yeux. Sol rose, peignoirs roses, murs roses... Le ton est donné.

Les mannequins se préparent dans les loges quelques heures avant le défilé © Nawal Bonnefoy

Bella Hadi se prépare dans les loges quelques heures avant le défilé © Nawal Bonnefoy

Uniquement vêtues d'un ensemble de lingerie argenté et de tongs (roses, évidemment), les Anges se font faire une manucure, patientent pour leur brushing ou se font poser des faux-cils et surtout, pianotent sur leurs smartphones. Occupées, désinvoltes ou juste en train de s'ennuyer, impossible à dire: elles affichent toutes la même moue boudeuse.

Et si les top model semblent très accessibles via leurs réseaux sociaux où elles partagent leur vie avec des millions d'abonnés, dans la vraie vie, sans filtre, les approcher est moins aisé. "Vous pouvez attendre que mon autre oeil soit maquillé?", "Mes extensions ne sont pas encore posées, vous pouvez revenir plus tard?", "Je n'ai rien sur le visage, je ne veux pas être filmée": les journalistes essuient les refus de celles dont la mise en beauté n'est pas terminée. Ce n'était donc pas un mythe: les Anges de Victoria's Secret et leur image, c'est du sérieux.

Gigi Hadid, elle, est maquillée et coiffée. Et si elle ne donne aucune interview, à l'instar de sa camarade Kendall Jenner (la soeur de Kim Kardashian), elle prend volontiers des selfies avec ceux qui lui demandent timidement. Bouche en coeur, clin d'oeil et hug de remerciement en bonus au programme.

Gigi Hadid dans les loges quelques heures avant le défilé © Nawal Bonnefoy

Faire partie de ce défilé, "un honneur"

Parmi les 51 mannequins présentes, seules deux sont françaises. Et acceptent volontiers les interviews, même sans maquillage. Cindy Bruna, dont c'est le quatrième défilé pour Victoria's Secret, est originaire de Saint-Raphaël, sur la Côte d'Azur. Déjà bien rodée à l'exercice, la jeune femme, qui est suivie tous les jours par un coach, semble encore avoir du mal à réaliser ce qu'elle est en train de vivre. 

"Je suis surprise, même si maintenant je fais partie du groupe. C'était beaucoup de stress cette année, parce que c'était à Paris et que je voulais absolument en être. Je suis fière, parce que c'est mon pays, c'est chez moi. Je suis contente de représenter la France", nous confie-t-elle.

De l'autre côté de la pièce, les ongles recouverts d'aluminium pour mieux faire sécher son vernis, Camille Rowe nous explique à quel point tout ça lui semble "hyper étrange, mais cool". 

"C'est bizarre d'être dans la ville dans laquelle j'ai grandi dans ce genre de circonstances. Mais ça me fait très plaisir, ça va être un super show, c'est un honneur de faire partie de ce défilé", assure-t-elle. "Je ne pensais pas que c'était un truc que j'allais faire un jour. C'était très surprenant d'être choisie pour y participer, c'est d'autant plus excitant".

Camille Rowe (à gauche) et Cindy Bruna (à gauche) sont les deux seules Françaises à défiler. © Nawal Bonnefoy

Après un peu plus de quatre heures de préparation, les mannequins sont prêtes à enfiler leurs tenues sexy et extravagantes ainsi que leurs ailes d'ange. Mais pour découvrir le résultat, il faudra s'armer de patience: si le défilé, d'une quarantaine de minutes, a lieu ce soir, il ne sera pas diffusé avant le 5 décembre prochain sur la chaîne américaine CBS.

https://twitter.com/nawalbonnefoy Nawal Bonnefoy Journaliste people, culture et mode BFMTV