BFMTV
Cinéma

Tout l’argent du monde: comment Romain Duris a séduit Ridley Scott

Romain Duris dans Tout l'argent du monde

Romain Duris dans Tout l'argent du monde - Copyright TOBIS Film GmbH

Le comédien raconte comment il s'est imposé dans le casting, sa relation avec le mythique cinéaste et son admiration pour son cinéma.

Romain Duris à l'assaut d'Hollywood. Après avoir dévoilé ses talents de dessinateur à la Galerie Cinéma cette année, le comédien fétiche de Cédric Klapisch joue dans le nouveau film de Ridley Scott, Tout l'argent du monde, au cinéma ce mercredi 27 décembre. Ce thriller s'inspire d'une rocambolesque histoire vraie: l'enlèvement tragique du petit-fils d'un des hommes les plus riches du monde.

L'histoire commence en 1973. Le jeune John Paul Getty III est enlevé à Rome. Son grand-père, le milliardaire John Paul Getty Sr. (Christopher Plummer), refuse de payer la rançon. C'est sa mère, Gail Harris (Michelle Williams), qui réunit la somme de 2,9 millions de dollars pour libérer son enfant. Celui-ci, qui a eu l'oreille coupée pendant sa détention, a très mal vécu son kidnapping. Il est mort en 2011 à l'âge de 54 ans, après avoir été paralysé par une overdose. 

Rencontré fin septembre à l'occasion de son exposition, Romain Duris a raconté à BFMTV.com comment il s'est retrouvé embarqué sur le tournage du nouveau film du réalisateur d'Alien, de Blade Runner et de Gladiator

Comment vous êtes-vous retrouvé sur ce projet?

Ridley m’aime bien (rires). Il m’avait proposé, il y a très longtemps, un ou deux autres films. Celui avec Eva Green, je crois [Kingdom of Heaven]. Après, il a vu De battre mon coeur s’est arrêté. Il m’a avoué qu’il avait vu cinq fois ce film et qu’il avait adoré. Du coup, il m’a re-proposé autre chose, mais ça ne s'est pas fait. Pour Tout l'argent du monde, ce n’était pas une proposition ferme. J’ai attrapé le casting au vol. C’était pour jouer un Italien. Et je ne suis pas Italien. Un jour, le casting est passé par Paris. J’ai sauté sur l’occas’: Ridley était surpris que je participe. Il était sûr que j'aller refuser. Mais j'aime bien les défis. Et ça m’a fait marrer de parler anglais avec l’accent italien. 

Vous avez vu Mark Walhberg et Michelle Williams sur le tournage?

J’ai croisé Walhberg. Michelle Williams, très vite fait. Comme je suis l’enleveur de l’enfant, je n’ai que des scènes avec l’enfant ou je suis beaucoup au téléphone. J’ai adoré. Dans le scénario, les coups de téléphone auraient pu être juste des voix off, mais on a tourné chaque coup de téléphone. J’ai hâte de voir le film. 

Vous coupez l’oreille de l'enfant dans le film?

Ce n’est pas moi. C’est un docteur dans la bande. J’assistais. Mon rôle est le plus humain des méchants.

Ridley Scott est-il un cinéaste qui compte pour vous?

Quand on voit tous les films qu’il a fait, les genres différents qu'il a abordé, la puissance de son cinéma, c'est incroyable… Blade Runner, c’est un des cinq films que je préfère au monde. Ridley peut encore nous surprendre. Il a une énergie créatrice extraordinaire.

Effectivement: le tournage de Tout l'argent du monde a eu lieu en juin et le film est prêt en décembre!

Il n’a pas eu le choix. Danny Boyle tourne une série sur le même thème et Ridley veut que le film sorte absolument avant la série. Ce qui est logique: une série peut sortir après un film, pas l'inverse.

Quels sont vos projets après le film de Ridley Scott?

Je vais tourner avec Guillaume Senez, un réalisateur belge qui a fait un film qui s’appelle Keeper. Et ça va beaucoup se faire à l’impro, ça va être un autre défi, c’est une autre tronche de cinéma. J’ai beaucoup d’attentes. Il y a aussi le film d’Erick Zonka [Fleuve noir], qui sort en mars, et celui de Serge Bozon [Madame Hyde]. Et Dans la brume, un film d’aventure et d’action avec Olga Kurylenko, réalisé par un Canadien. J’ai hâte de voir le résultat.

Jérôme Lachasse