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Cinéma

The Passenger: Liam Neeson dans l'enfer du RER

Liam Neeson dans The Passenger

Liam Neeson dans The Passenger - Copyright Studiocanal GmbH

L'acteur était de passage à Paris pour défendre son nouveau film The Passenger. Il raconte les coulisses de ce polar ferroviaire et le style de vie monacal qu'il a adopté pour le tournage.

Il a sauvé sa fille des griffes de mafieux albanais. Il a retrouvé son identité après avoir été plongé dans un coma. Il a survécu à un vol où une personne était assassinée toutes les 20 minutes. A présent, Liam Neeson, 65 ans, affronte l'épreuve ultime: le RER à l'heure de pointe.

Dans The Passenger, en salles ce mercredi 24 janvier, l'Irlandais se glisse dans la peau d'un quidam, Michael MacCauley. Mandatée par une mystérieuse inconnue, ce vendeur en assurances n'a que quelques minutes pour résoudre une énigme: identifier un passager caché dans son train. Tel un Hercule Poirot des films d'action, il se livre à cette partie de Cluedo ferroviaire avec sa dextérité habituelle: en faisant des clés de bras et en cassant des tibias.

Il est loin le temps où Liam Neeson annonçait sa retraite des films d'action. Il en est d'ailleurs le premier étonné. "Je suis toujours choqué quand je reçois un scénario", a-t-il raconté mi-janvier lors d'une table ronde organisée à Paris. "Quand je vois qu'il y a écrit sur le scénario que le personnage principal a une cinquantaine d'années au lieu de 35 ans, je me dis: 'Génial, ils veulent encore de moi!'"

"Le prochain film sera dans un espace encore plus petit"

The Passenger marque sa quatrième collaboration avec le réalisateur Jaume Collet-Serra. Entre les deux, l'entente est plus que cordiale: 

"J'aime travailler avec lui parce qu'il est très inventif. Sa caméra est au service de l'histoire. J'étais vraiment curieux de savoir comment il allait filmer [cette histoire]. Dans le scénario original, il y avait plus de scènes à l'extérieur du train. C'est vraiment Jaume qui a décidé de concentrer l'action dans le train, pour que la tension monte", indique le comédien, avant de dévoiler un petit scoop: "On va retravailler ensemble l'année prochaine. Cette fois-ci, ce sera un espace encore plus petit."

Si The Passenger donne à Liam Neeson l'occasion d'affronter un homme avec une guitare électrique, ce n'est pas pour cette raison qu'il a été séduit par le scénario:

"Ce qui m'attire dans la plupart de mes rôles, c'est de jouer l'homme ordinaire. Mon personnage a été un flic, certes, mais il vend des assurances depuis dix ans. Au début du film, il est viré parce qu'il a 60 ans. Je crois que c'est une thématique à laquelle le public peut s'identifier. La classe moyenne est en train de mourir - en tout cas aux Etats-Unis et en Irlande, je ne connais pas la situation en France. Je n'aime pas jouer les super-héros, mais les hommes qui sont comme nous."

Ce faisant, le comédien s'est astreint à un rythme de vie monacal, à la manière de son personnage de Silence de Martin Scorsese: 

"Tous les matins, je me réveillais à cinq heures pour aller faire du sport, puis j'allais au studio jusqu'à six heures du soir. Après une sieste de 15 minutes, je retournais faire du sport pour préparer les chorégraphies avec les cascadeurs. Et quand je rentrais, je m'écroulais dans mon lit".

Effectivement, Liam Neeson n'a rien du super-héros de Taken. Il est bien comme nous.

Jérôme Lachasse