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Cinéma

The Mask a 25 ans: ce que vous ne saviez pas sur le film le plus déjanté des années 90

Jim Carrey dans "The Mask", en 1994.

Jim Carrey dans "The Mask", en 1994. - New Line Cinema et Dark Horse Entertainment

Le film culte qui a lancé la carrière de Jim Carrey et sa mâchoire caoutchouc, et de Cameron Diaz, fête aujourd'hui ses 25 ans.

Il y a 25 ans, le 29 juillet 1994, sortait The Mask au cinéma. L'histoire de ce banal employé de banque peu sûr de lui et écrasé par les autres, qui devient un être totalement extraverti et loufoque lorsqu'il revêt un masque ancien trouvé par hasard, est aujourd'hui un classique. Ce docteur Jekyll et Mister Hyde à la sauce Tex Avery, imaginé part Chuck Russell a lancé la carrière de Jim Carrey et de Cameron Diaz. Et posé les bases pour des films tels que Deadpool

The Mask a failli être un film d'horreur

Basé sur Dark Horse, une série de comic book très sombres et violents, lancés en 1987, The Mask devait être à l'origine un film d'horreur. D'autant que le réalisateur Chuck Russell avait tourné un volet de la franchise Freddy Krueger, Freddy 3: les griffes du cauchemar, en 1987. le personnage de Stanley Ipkiss, incarné par Jim Carey devait en effet se mettre à tuer des gens avec une hache, une fois qu'il avait enfilé le fameux masque vert. 

"L'aspect visuel [du comic] m'intéressait beaucoup, et en même temps, je voulais créer une nouvelle série d'horreur. (...) Nous avons donc d'abord cherché à adapter The Mask sous la forme d'un film d'horreur, évoquait Chuck Russell dans le Hollywood Reporter en 2016. Comme beaucoup de comic, l'intrigue est suffisamment mince pour laisser place à l'interprétation, mais le style était vraiment cool et j'adorais le costume du personnage. C'est vraiment Jim Carrey qui m'a inspiré. J'ai dit au studio New Line: 'il faut qu'on ait ce gars et qu'on fasse une comédie!'".
Le personnage du comic book dont est tiré The Mask.
Le personnage du comic book dont est tiré The Mask. © Dark Horse Comic

Jim Carrey, roi des effets spéciaux

Le visage élastique de Jim Carrey a permis à Chuck Russell d'économiser sur les effets numériques. "Les gars de chez ILM [Industrial Light and Magic, la société qui a réalisé les effets spéciaux, ndlr ] m'ont dit que grâce à Jim [Carrey] j'avais économisé un million de dollars, juste avec ce qu'il était capable de faire, par rapport à ce qu'on avait prévu au départ", s'est ainsi émerveillé Chuck Russel dans le Chicago Tribune.

Enfin, les énormes dents qu'il arbore lorsqu'il a le masque n'étaient prévues à l'origine que pour les scènes muettes. Mais Jim Carrey a appris à parler avec pour que son personnage fasse encore plus cartoonesque. 

"Personne n'avait jamais essayé de mêler des animations 3D à la Tex Avery avec un film en prises de vue réelles avant The Mask", indique ILM sur son site.
Jim Carrey dans "The Mask".
Jim Carrey dans "The Mask". © New Line Cinema

Cameron Diaz n'avait jamais joué la comédie auparavant

D'autres avaient été envisagées pour interpréter le rôle de Tina Carlyle, dont l'ex-strip-teaseuse Anna Nicole. C'est finalement une toute jeune actrice qui décroche le rôle, Cameron Diaz, dont c'est le premier rôle. Le film lance sa carrière et l'actrice enchaîne les rôles dans Feeling Minnesota avec Keanu Reeves, Une vie moins ordinaire, de Dany Boyle, Mary à tout prix, des frères Farelly...

Des références en pagaille

De Autant en emporte le vent ("tell Scarlett I do give a damn") à une publicité pour l'Alka Selzer qu'avait tournée Jim Carey... The Mask est truffé des références les plus loufoques et les plus hétéroclites qui soient. Outre d'évidentes références aux cartoons de Tex Avery (le personnage du loup à la langue pendante) et à Qui veut la peau de Roger Rabbit, les dialogues totalement perchés renvoient au discours de remerciement de Sally Field aux Oscars en 1984 ("You love me, you really love me"), au Fugitif, à Charles Dickens (A Christmas Carol), à L'inspecteur Harry de Clint Eastwood, ou encore à Elvis Presley.

Magali Rangin