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Cinéma

Quentin Tarantino ne craint pas l'appel de policiers au boycott de ses films

Quentin Tarantino, le 24 octobre 2015

Quentin Tarantino, le 24 octobre 2015 - Eduard Munoz Alvarez - AFP

Le réalisateur américain n'est pas intimidé par l'appel des autorités au boycott de ses films après ses déclarations sur la brutalité policière visant les personnes noires.

Ce mardi, Quentin Tarantino a affirmé ne pas se sentir intimidé par les syndicats de policiers américains qui ont appelé au boycott de ses films après ses déclarations dénonçant les violences policières visant les noirs non armés aux Etats-Unis.

Le réalisateur a participé le 24 octobre à New York à un rassemblement pour dénoncer les violences policières, affirmant que les autorités ne voulaient pas s'occuper du problème car sinon, "ces policiers meurtriers seraient emprisonnés ou au moins inculpés".

Furieux, des syndicats de policiers à New York, Los Angeles, Chicago ou encore Philadelphie ont appelé au boycott de ses films, notamment le prochain, Les Huit salopards (The Hateful Eight), qui doit sortir en avant-première aux Etats-Unis le jour de Noël avant d'arriver sur tous les écrans début janvier.

"Ils veulent me faire taire, me discréditer et m'intimider"

"Ce qu'ils font est assez évident", a réagi Quentin Tarantino dans les pages du Los Angeles Times. "Au lieu de traiter le problème des brutalités policières que ces gens dénonçaient, au lieu d'examiner le problème des brutalités policières dans ce pays, ils préfèrent s'en prendre à moi", poursuit-il. "Et leur message est très clair, il vise à me faire taire, à me discréditer, à m'intimider." "Je ne suis pas intimidé", assure le réalisateur. "Franchement, c'est lamentable que certains représentants de la police disent que je hais les flics. Je ne déteste pas les flics, c'est faux, c'est calomnieux."

Quentin Tarantino, qui a reçu des Oscars pour Pulp Fiction et Django Unchained, n'en est pas à sa première manifestation. En octobre dernier, il était déjà descendu dans la rue pour demander une réforme de la police et de la justice. Il avait rejoint des auteurs, membres du clergé, intellectuels et acteurs, pour la lecture de 250 noms d'hommes, femmes et enfants décédés aux mains de la police depuis les années 1990.

Romain Iriarte avec AFP