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Cinéma

Pourquoi les blockbusters sortent-ils toujours l’été?

Independence Day 2

Independence Day 2 - Twentieth Century Fox

Cette tradition a été inaugurée en 1975 après l'immense succès des Dents de la mer de Steven Spielberg. Mais depuis quelques années, les studios américains ne réservent plus pour cette période leurs films à gros budget.

Les Aventuriers de l’Arche perdue, Armageddon, Aliens le retour, Transformers… Ces films sont tous sortis en salle pendant la période estivale, entre mai et août. C’est à cette époque de l’année que les grands studios américains dévoilent leurs blockbusters, leurs films à grand spectacle qui doivent conquérir les box-offices du monde entier.

C’est une tradition vieille de quarante et un ans. En 1975, sortait Les Dents de la mer de Steven Spielberg. Contre-attente, cette chasse au requin blanc a passionné les foules. Le film a remporté un succès considérable dans le monde entier tout au long de l’été 75. Deux ans plus tard, la sortie de Star Wars de George Lucas viendra entériner ce nouveau modèle de consommation du cinéma.

Quarante et un ans plus tard, la lutte reste sans pitié pour dominer le box-office. Cet été sortiront notamment Tarzan (13 juillet), Independence Day 2 (27 juillet), Suicide Squad (3 août), SOS Fantômes (10 août), Jason Bourne (10 août), Star Trek : Sans limites (17 août) et Peter et Elliott le dragon (17 août). Budget moyen : 200 millions (sans compter les coups marketing)

Chaque année, le nombre de blockbusters ne cesse d’augmenter. La saison commence désormais plus tôt, dès le printemps, pour éviter les embouteillages entre juilletistes et aoutiens. Sont déjà sortis Batman V Superman: l’aube de la justice, Le Livre de la Jungle ou encore Captain America: Civil War. La saison s’interrompt quelques semaines à l’automne pour laisser place à des projets jugés plus prestigieux et destinés à concourir aux Oscars et aux Golden Globes.

Cette stratégie ne permet pas toujours d’éviter les échecs. Les sorties récentes d’Alice de l'autre côté du miroir, du Chasseur et la Reine des glaces ou encore de X-Men apocalypse l’ont bien prouvé: trop de blockbusters tue le blockbuster. 

Jérôme Lachasse