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Cinéma

Pourquoi James Bond est un fumeur qui s'ignore

Sean Connery dans "James Bond contre Dr No" en 1962.

Sean Connery dans "James Bond contre Dr No" en 1962. - Eon Productions

Des chercheurs se sont penchés sur les habitudes tabagiques de James Bond à travers ses films. Conclusion: les poumons de l'espion au service de sa majesté ne doivent pas être jolis à voir.

S'il continue, il pourrait bien ne pas mourir un autre jour. James Bond, on le sait, n'a pas un mode de vie très sain. Il est porté sur la bouteille et, même s'il a arrêté de fumer, il y a 14 ans, il reste exposé aux risques du tabagisme passif en raison notamment des habitudes de ses nombreuses partenaires sexuelles. C'est ce révèle l'étude de chercheurs néozélandais publiée mardi.

Deux spécialistes en santé publique ont décidé de mettre en évidence les dangers du tabac auxquels est confronté l'agent secret mythique du cinéma - ainsi que les personnes réelles qu'il a pu inspirer.

La cigarette après l'amour

Dans l'ensemble, la persistance du tabagisme dans ces aventures reste problématique du point de vue de la santé publique, surtout compte tenu de la popularité de cette série de films, constatent-ils après avoir passé en revue 24 d'entre eux.

S'il a lui-même cessé de fumer, 007 continue à se mettre en danger en folâtrant avec des fumeuses, notent les auteurs, Nick Wilson et Anne Tucker (Université d'Otago à Wellington, Nouvelle-Zélande) dans la revue Tobacco Control.

Ils évoquent ainsi, dans un article intitulé "Meurs un autre jour: James Bond fume depuis 60 ans", des niveaux élevés d'exposition de Bond au tabagisme passif, en particulier avec la cigarette d'après l'amour, citant même une partenaire posant un cendrier "sur sa poitrine nue".

Le risque est légèrement atténué, admettent les chercheurs, "par la nature généralement brève de ses relations".

Dernière bouffée en 2002

Bond fumait surtout dans les années 1960 - dans cinq des six films de cette décennie - et a pris sa dernière bouffée en 2002 dans le film bien intitulé Die Another Day.

Les gadgets de l'espion liés au tabagisme, tel un dispositif de fusée dissimulé dans une cigarette, sont devenus de moins en moins nombreux au fil du temps et les mentions des risques du tabac plus fréquents.

Mais ses partenaires sexuelles ont souvent fumé, et cela se produit encore comme dernièrement en 2012 dans le film Skyfall.

Beaucoup de martinis

L'histoire du fumeur Bond semble en désaccord avec le besoin d'avoir une bonne condition physique pour faire son travail, mais correspond à sa vie plutôt risquée. En 2013, le British Medial Journal lui promettait une cirrhose et l'impuissance, s'il continuait à boire de la sorte.

Mais après tout, 007 a esquivé des milliers de balles, il boit beaucoup de martinis et conduit souvent très vite, soulignent les auteurs. Sans compter que certaines de ses amantes tentent de l'estropier, de le capturer ou de le tuer...

M. R. avec AFP