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Cinéma

Pourquoi Catherine Deneuve est mentionnée dans les documents publiés sur l'assassinat de JFK

Catherine Deneuve, le 14 février 2017

Catherine Deneuve, le 14 février 2017 - John Macdouglall - AFP

Classés secrets jusqu'à présent, de nombreux fichiers concernant l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy ont été rendus publics. L'un d'entre eux mentionne l'actrice française, dans une affaire bien éloignée de la mort du président américain.

Cinquante-quatre ans après l'assassinat du président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy, près de 3.000 documents sur l'affaire jusqu'ici classés secrets ont été publiés par l'administration Trump. Dans ces fichiers, dont les premières révélations ont été dévoilées, apparaît le nom de Catherine Deneuve. Une mention qui a de quoi surprendre, expliquée par Le Parisien.

À l'époque de l'assassinat, survenu le 22 novembre 1963 à Dallas, les États-Unis sont en guerre contre le Vietnam. Le document incriminé, publié en 1969, est rédigé par un responsable de la CIA basé à Paris et s'intéresse à des Américains qui se sont réfugiés en France pour ne pas aller combattre. Le fichier fait état du témoignage de Petunia, un(e) informateur(rice) qui emploie un nom de code. Il ou elle aurait infiltré le milieu des déserteurs.

L'actrice aurait versé 1.500 francs

Selon ses dires, plusieurs de ces déserteurs partageaient une maison à Pantin (Seine-Saint-Denis). L'habitation était gérée par Larry Cox, ancien directeur d'Amnesty International US qui, à l'époque, avait refusé de s'engager au combat. Larry Cox aurait confié avoir reçu "1.500 francs de Catherine Deneuve", afin de l'aider à financer sa planque. Comme le précise le quotidien, deux grands noms de la littérature française sont également cités: Jean-Paul Sartre, qui aurait fait don de 100 dollars, et Simone de Beauvoir, qui aurait versé une somme non précisée.

Une autre témoin qui dit avoir vécu dans cette maison aurait confié à Petunia "qu'une actrice de films française met(tait) de l'argent dans la maison des déserteurs et contribu(ait) à leurs fonds". Une parole qui souffre cependant des observations de Petunia, qui qualifie son interlocuteur de "vrai cinglé" et qu'il/elle juge "potentiellement dangereux".

"J'ai rencontré Catherine Deneuve quelques minutes"

"Beaucoup des faits cités dans le rapport sont faux", affirme Larry Cox, aujourd'hui âgé de 71 ans, contacté par Le Parisien. S'il reconnaît avoir rencontré ces deux personnalités, il évoque des entrevues très sommaires:

"J’ai rencontré Catherine Deneuve quelques minutes et j’étais sur scène avec Sartre lors d’un ralliement anti-guerre (...) Je n’ai fréquenté ni lui, ni Catherine Deneuve, et n’ai jamais rencontré Simone de Beauvoir", affirme-t-il dans les colonnes du quotidien.

Aujourd'hui à la tête de Kairos, une association de défense des Droits de l'homme, il reconnaît cependant avoir reçu "quelques petites contributions de temps en temps" et qu'il n'a "aucune trace de l'origine des dons". De fait, il ne se "rappelle pas si l'une des personnes mentionnées dans ce rapport à participé".

Si de nombreux documents ont été rendus publics, d'autres sont toujours indisponibles. Des responsables de l'administration Trump ont indiqué avoir accepté de reporter la publication de ces dossiers, qualifiés de sensibles, sur l'avis des services de renseignement.

B.P.