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Cinéma

Pour Oliver Stone, Harvey Weinstein est victime d'un "système de justiciers"

Oliver Stone lors d'une conférence de presse à Busan, le 13 octobre 2017

Oliver Stone lors d'une conférence de presse à Busan, le 13 octobre 2017 - Jung Yeon-Je - AFP

Le cinéaste américain a donné son point de vue sur l'affaire qui secoue Hollywood et le monde du cinéma depuis une semaine. Et son discours s'avère légèrement différemment de ses confrères.

Le producteur et magnat de Hollywood Harvey Weinstein, accusé de harcèlement sexuel et de viols, est "condamné par un système de justiciers", a estimé ce vendredi 13 octobre le réalisateur américain Oliver Stone. "Moi, je crois à la théorie selon laquelle il faut attendre jusqu'à ce que cela arrive au procès", a déclaré le réalisateur de Platoon et Wall Street, estimant que l'industrie du cinéma et le public jugeaient prématurément Harvey Weinstein.

"S'il a enfreint la loi, ça se saura. Pour moi, un homme ne devrait pas être condamné par un système de justiciers", a ajouté Oliver Stone face à des journalistes qui l'interrogeaient à Busan, ville de Corée du Sud où il préside le jury international d'un festival de cinéma.

"Ce qu'il traverse n'est pas facile"

Hollywood est truffé "d'histoires d'horreurs", mais les accusations à l'encontre de Harvey Weinstein, qui s'étalent sur de nombreuses années, sont pour le moment des rumeurs, aux yeux de Oliver Stone. "Ce qu'il traverse n'est pas facile. Au cours de cette période, j'étais un rival et je ne le connaissais pas vraiment. J'ai entendu des histoires d'horreurs sur tout le monde dans le travail, donc je ne vais pas commenter des cancans", a-t-il dit.

Interrogé lui aussi à Busan sur l'affaire Weinstein, le réalisateur américain Darren Aronofsky a exprimé une autre opinion: "Les agressions sexuelles de quelque nature que ce soit sont inacceptables. C'est illégal. Et il faut que ce soit combattu par tous. Hommes et femmes ne doivent avoir aucune tolérance pour cela", a estimé le réalisateur de Black Swan.

Accusé d'un quatrième viol

Harvey Weinstein, l'un des plus puissants producteurs de Hollywood, a été licencié dimanche par sa propre maison de production, The Weinstein Company, trois jours après la publication dans le quotidien américain New York Times d'une enquête révélant une série d'accusations de harcèlement sexuel à son encontre.

Il est accusé par plusieurs femmes, parmi lesquelles les actrices vedettes Ashley Judd et Rose McGowan, d'avoir tenté de les masser, de les avoir forcées à le regarder nu ou d'avoir promis de favoriser leur carrière en échange de faveurs sexuelles. Le nabab hollywoodien de 65 ans est désormais visé par une enquête policière à New York ainsi qu'au Royaume-Uni, et a été accusé jeudi d'un quatrième viol.

F.M. avec AFP