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Cinéma

Pedro Almodovar en lice pour Cannes: "Je peux survivre sans la Palme"

Pedro Almodovar le 11 septembre 2015 à New York

Pedro Almodovar le 11 septembre 2015 à New York - Michael loccisano - Getty Images North America - AFP

En lice pour la cinquième fois à Cannes, le réalisateur espagnol s'est confié au sujet de la Palme d'Or, de son addiction au cinéma et de Catherine Deneuve.

Pedro Almodovar, qui défendra son film Julieta lors du 69e Festival de Cannes qui débute mercredi, a assuré lors d'une master class à Paris vendredi qu'il pouvait "survivre sans la Palme d'or".

"Je ne me sens pas un classique, si je me pensais un classique je n'irais par en compétition à Cannes. Le fait de participer signifie que je ne me suis pas transformé en vache sacrée", a-t-il dit, tout en admettant que le fait que ses films aient résisté au temps "le rend très heureux". "S'ils ont survécu 30 ans, ils sont plus près de l'éternité", a-t-il estimé.

En revanche, tourner est pour lui "une nécessité absolue". "Je suis un addict", a-t-il avoué, jurant "de ne jamais abandonner cette addiction" au cinéma.

Un cinéaste inspiré par les femmes

Avec Julieta, Almodovar explore une nouvelle fois l'âme féminine, cette fois à travers le drame d'une mère abandonnée par sa fille pendant dix ans.

"J'ai toujours tourné avec des femmes. J'étais un enfant dans un univers féminin, dans les années difficiles de l'après-guerre. Les femmes étaient plus gaies, travaillaient beaucoup et parlaient tout le temps. Elles m'ont transmis les premières sensations et ont forgé mon caractère", a-t-il dit.

"La femme représente tout pour moi, l'homme était absent et incarnait l'autorité. Je ne me suis jamais identifié à la figure masculine: la maternité m'inspire plus que la paternité. Et c'est plus drôle, une femme délaissée, qu'un homme abandonné!", a-t-il ajouté.

Pedro Almodovar rêve de tourner avec Catherine Deneuve, "une femme qui a fait des choses magnifiques jeune. Mais à moi, la Catherine Deneuve mûre me plait énormément".

N.B. avec AFP